DES AFICIONADOS ENGAGÉS DANS LEUR PASSION

 La soirée-débat organisée au siège-musée de l’Union Taurine Biterroise le 9 février a connu un franc succès avec la participation de plus de 50 personnes.

Les discussions – introduite et animées par Francis Andreu – ont permis de préciser le rôle de l’aficionado « engagé » dans une démarche pour la défense et la promotion de la corrida. Cette démarche le différencie de l’aficionado de ferias et du grand public, respectable et indispensable au succès de la Tauromachie dans les arènes, mais qui se limite à une attitude de spectateur.

L’histoire de la corrida à Béziers montre que ce sont ces aficionados engagés dès 1892, qui furent les moteurs en 1897 de la construction des Arènes du Plateau de Valras et de leur sauvetage en 1919. Ils ont pu convaincre les décideurs : le maire Alphonse Mas et plus tard le président Achille Gaillard et ses amis. On peut citer les noms de Louis Azaïs,  Ferdinand Castelbon de Beauxhostes, Jean Guy…
On retrouve aussi  le rôle qu’ont pu jouer des aficionados Biterrois  dans l’organisation des corridas quand les empresas ont été défaillantes. Ce fut le cas de M. Cauba, commerçant et grand aficionado qui prit la responsabilité d’organiser avec efficacité et qualité, les temporadas 1904  et 1905  et fit connaître la « Séville Française ». Ce fut aussi le cas du « Consortium » créé par les clubs locaux en 1947 qui permit notamment  d’amener des toros  de respect alors qu’après la guerre nos arènes se remplissaient. Ce fut encore le cas entre 1980 et 1987 d’aficionados qui prirent la responsabilité  avec la ville de redonner sa dignité au Toro à Béziers et qui ramenèrent le public dans les arènes pour des « tardes » importantes.

Les aficionados du Sud-Ouest et du Sud-Est ont pris souvent la responsabilité de promouvoir les spectacles avec difficulté, parfois, mais avec efficacité. C’est une aficion vivante, engagée dans  une démarche dynamique.

Les traditionnelles crêpes préparées par les « aficionadas » permirent de clôturer agréablement la soirée.