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ILS ETAIENT AFICIONADOS
La traduction qui me paraît la plus complète pour qualifier un aficionado : celui qui, sans but lucratif, a un goût prononcé, averti et passionné, pour une activité. On relie souvent ce terme à la Corrida de Toros, même s’il est aussi rattaché à toute activité sportive et culturelle. Le titre concerne ces Biterrois qui, dès 1880, ont montré un attachement parfois viscéral, pour développer et défendre la Corrida de Toros, tant contre ses attaques ou incompréhensions des Pouvoirs Publics français au début de son implantation dans notre pays, que contre les organisateurs professionnels qui, à leurs yeux, ne portaient pas suffisamment d’attention aux qualités physiques et au comportement combatif des toros.
Les régions du sud de notre territoire connaissaient depuis le XVème siècle des jeux avec les vaches et les toros pratiqués dans les cours de ferme et sur les places publiques et plus tard, dans les enclos équipés de gradins pour permettre à la population de suivre leur Fé di Biou (amour du toro). Ces activités qui ont été codifiées progressivement dès 1830 pour la course landaise, alors qu’en Camargue et dans le Bas Languedoc le règlement des courses libres ne sera officialisé qu’en 1966 par le premier règlement et par la Fédération de la Course Camarguaise en 1975. Après 1854 à Bayonne, Nîmes (1854), Toulouse (1855), Carpentras (1858), Béziers annonça l’organisation d’une corrida espagnole à l’occasion des Fêtes des Caritats, manifestation de fraternité traditionnelle pour l’Ascension de 1859. Elle se déroula avec des toreros espagnols dans un splendide amphithéâtre en bois d’une capacité de 10 000 personnes, édifié au Champ de Mars. Ce fut un grand succès populaire. Selon le chroniqueur de l’époque, la qualité du spectacle fut médiocre, à cause du comportement très fade des toros espagnols (?). Alors que Nîmes et Arles connaissaient un développement intéressant de cette nouvelle activité taurine, la corrida connut à Béziers un arrêt pendant plus de 20 ans.
Il est vrai, qu’en plus de l’absence de lieu adéquat pour célébrer la corrida, notre ville, comme tout le pays, connut outre le drame de la guerre de 1870, les conséquences catastrophiques de la crise du phylloxéra, du nom de l’insecte responsable du dessèchement et de la mort du cep de vigne. L’Hérault avant l’Aude, le Roussillon et le Bordelais, fut touché par une crise économique gravissime qui frappa la population (sans protection sociale) et vida notre ville de ses habitants. Ce n’est qu’en 1877, avec les exonérations fiscales attribuées à la replantation du vignoble greffé sur plan américain, que notre région devint la zone de monoculture viticole que nous avons connue depuis plus de 100 ans jusqu’en 1980. Une nouvelle ère de splendeur et de richesse commença alors pour le Languedoc et le Biterrois en particulier.
Malgré tous ces avatars, l’intérêt pour la corrida de toros commença à prendre racine dans la population biterroise et des environs. Le docteur Henri Marc, grâce à son Histoire Taurine de la Ville de Béziers, avait fait connaître depuis longtemps ces débuts de la corrida chez nous. De récentes recherches dans nos archives ont permis de me convaincre qu’à partir des années 80, cet intérêt pour les jeux taurins et la corrida espagnole devint une véritable aficion, exigeante, sérieuse, dévouée à sa passion alors que notre cité ne disposait pas d’arènes fixes et encore moins d’amphithéâtre romain pour magnifier ce spectacle qui intéressait de plus en plus notre population. Les nouvelles arènes construites dans la zone des abattoirs, ont connu plus de 80 spectacles taurins de 1882 à 1885. Les organisateurs firent appel, pour des capea sans mise à mort à Luis Mazzantini, encore novillero, aux cuadrilles françaises nîmoises et arlésiennes (Pouly). La première Corrida de Muerte avec Francisco Sanchez Frascuelo (frère du fameux Salvador), triomphe et laisse un souvenir inoubliable au public qui avait accouru nombreux aux arènes. Malheureusement, la première circulaire anti taurine du Ministère de l’intérieur interdit la corrida sur tout le territoire français. Elle ne visait que les courses de mises à mort, ce qui permit l’activité des arènes jusqu’en 1885, avant leur destruction.
Premières conclusions de cette période :
– Intérêt de plus en plus de nos ancêtres pour la corrida. Ils se pressent nombreux devant les arènes les jours de corrida
– Volonté du pouvoir municipal de défendre la qualité des spectacles et un prix modéré des places
– Soutien de la presse locale contre les interdits de Paris
– Réactions de plus en plus pertinentes d’une partie du public qui sait s’enthousiasmer devant les qualités étonnantes et efficaces des toreros (Frascuelo), mais aussi exiger la qualité des toros.
Les Biterrois, sevrés de la corrida avec mise à mort, sont très attachés à ce nouvel engouement qui les relie, peut-être inconsciemment, à leur instinct méditerranéen naturel et antique, au point de se passionner pour lui. Certains se déplacent à Nîmes et d’autres même en train à Barcelone où ils peuvent assister à des corridas intégrales avec les grands toreros du moment. La mise à mort en août 1892 à Nîmes de 2 toros par le torero Cara ancha fait espérer une libéralisation de fait qui déclenchera la décision d’autoriser avec une large majorité du conseil municipal de Béziers en 1893 la construction sur les terrains Palazy (près de la place Emile Zola actuelle), d’un hippodrome pour y organiser des corridas sans mise à mort.
Cette nouvelle est accueillie avec enthousiasme et la presse locale exulte en se réjouissant que les aficionados puissent assister prochainement à leur spectacle favori (Publicateur de Béziers). Les saisons 1893 – 1894 – 1895 ne laissent pas un grand souvenir mais la direction Pouly en 1896 permet à Metodo d’estoquer un toro le 23 août, suivi par Félix Robert le torero français qui estoque deux toros le 30 août. Une dénommée Séverine, journaliste parisienne, égérie anti-taurine (déjà), lança une campagne qui aboutit en 1894 à un décret du Ministère de l’intérieur qui porta tort à l’activité des arènes du terrain Palazy. Pendant ce temps, les amateurs passionnés de corridas à Béziers changent de statut. Pour la première fois, le revistero spécialisé du Publicateur, sous le pseudonyme de Paco, utilise le qualificatif Aficionado, à leur égard. Les chroniqueurs démontrent que ce public a assimilé les subtilités de l’art taurin, tant pour en fustiger les défaillances, que pour mettre en avant les qualités des toreros espagnols. Cette confirmation officielle des aficionados est consacrée par la naissance à Béziers d’une Revue de l’Art Tauromachique : le Torero Illustré, saluée par la célèbre publication espagnole La Lidia dans son n° 24 du 11 septembre 1893 : A Béziers, une nouvelle revue taurine ayant pour titre le Torero Illustré vient de commencer sa publication. Elle contient des chromolithographies et un texte choisi autant que varié. La revue est annoncée devoir paraître tous les dimanches, en vente dans toutes les gares, les kiosques… Le rédacteur en chef, Léon Bouet, Biterrois résidant à Paris, choisit le pseudonyme El Bey. L’équipe de rédaction a pour objectif de :
– dévoiler aux lecteurs les secrets du toro de lidia,
– démontrer les techniques des mécanismes du toreo.
Cette organisation a prévu aussi des correspondants locaux à Dax, Nîmes… ainsi qu’à Barcelone et Madrid. Malheureusement, la revue hebdomadaire arrêtera de paraître au bout de 6 mois. J’ai particulièrement apprécié les trois présentations du toro de course dans l’arène : les Levantados, les Parados, les Applomados avec des détails très justes ainsi que la vie du toro au campo. Les comptes-rendus des corridas de Béziers et Nîmes sont détaillés dans des termes qui ne sont plus d’usage mais très pertinents. Ces gens étaient des aficionados passionnés et compétents. Merci à Michel Guill, ancien bibliothécaire de l’Union Taurine Biterroise et à Marc Thorel, bibliophile, de nous les avoir fait connaître.
Béziers n’avait pas comme Nîmes, la capacité suffisante de déclarer ouvertement la guerre au pouvoir central. Pourtant, la presse locale, Le Publicateur et La Dépêche, face aux hésitations de la Municipalité, soutient les aficionados pour obtenir l’organisation des corridas intégrales à Béziers. L’aficion estime que nos arènes sont trop exigües et envisagent déjà la construction d’arènes importantes par la Ville : les corridas attirent d’ordinaire une foule considérable venue des environs. L’incendie, malveillant, des arènes Palazy la veille d’une corrida le 5 septembre 1896, va immédiatement amplifier les pressions locales pour leur projet d’un édifice d’une capacité de 12 500 spectateurs. M. Fayot, ancien organisateur de Nîmes, commence les travaux rapidement au Plateau de Valras et monte deux corridas les 11 et 14 juillet 1897 avec les toreros Reverte et Algabeño et le fameux picador Agujeta. Au préalable, la municipalité, conformément aux engagements pris par le Congrès des Cités du Midi, créé une Commission taurine sous la présidence du maire et l’aficionado historique de Béziers, Louis Azaïs comme Vice-président.
Au cours de cette temporada 1897, les arènes inachevées vivent l’organisation de six corridas de toros formelles et une novillada. Béziers avait des arènes dignes de son aficion qui avait démarré de rien, sans édifices historiques, comme nos voisins de Nîmes et Arles et dans le sud-ouest, Mont-de-Marsan (1880), Bayonne (1893), qui de plus, avaient une tradition taurine plus ancienne avec la course landaise, très vivace dès le XVIème siècle, tant dans les villes que dans les campagnes.
Pour conclure cette année historique, Béziers organise en octobre le Congrès annuel de la Fédération des Cités du Midi qui adopta des mesures importantes pour défendre l’intégralité du spectacle :
– qualité des matadors de cartels accrédités ainsi que les cuadrillas
– choix des toros, ganaderias et présentation
– protection des chevaux de pique par le caparaçon
Pour autant, tout n’est pas facile pour l’achèvement de l’édifice comme nous le verrons malheureusement plus tard. Par contre, la temporada 1898 inclut 6 corridas de toros avec les grands élevages : Veragua, Concha y Sierra, Saltillo… et les matadors vedettes : Lagartijillo, Minuto, Pepe Hillo, Guerrita, Reverte et le retour de Luis Mazzantini qui restait la référence pour l’aficion locale depuis ses débuts en 1882 comme novillero. Cette passion, cette réussite, sont couronnées par le succès du projet risqué et grandiose de Fernand Castelbon de Beauxhostes qui va attirer à Béziers les grands maîtres de la musique française, avec un maximum de luxe et de mises en scène qui permettent la création de Dejanire le 28 août 1893. C’était un exploit qui apporta à Béziers un lustre incomparable dans la France de l’époque. Le même homme comprit aussi que, pour assurer l’avenir de la corrida, il fallait une structure qui regrouperait les amoureux de la corrida à Béziers et leur donnerait plus de force. Ce fut alors la création, avec l’appui du maire, de la Société Tauromachique de Béziers présidée par M. Jean Guy, association qui organisa deux becerradas en septembre et octobre 1898. Ils sollicitèrent même l’aide des maestros Guerrita et Reverte pour encadrer la deuxième becerrada le lendemain de leur corrida face aux Saltillo. Quelle passion ! Quelle envie ! Pourtant ces aficionados voyaient moins de spectacles et se déplaçaient plus difficilement que notre génération. Ils ont attiré le public et la jeunesse vers la passion et l’aficion à la corrida et au toro bravo pour plus de 100 ans. Avant la corrida du 23 avril 1899 avec Luis Mazzantini et Conejito face aux Miura, le maire historique de Béziers, Alphonse Mas, adopte avec la Société Tauromachique, un règlement taurin précis, complet, exigeant et adapté à la corrida de l’époque. C’est une démonstration pour l’aficion actuelle. J’ai ressenti une vraie émotion de voir ce document signé par ce maire de Béziers rénovateur et urbaniste de la fin du XIXème, Président de droit et l’aficionado Louis Azaïs comme vice président de la Commission taurine. Alphonse Mas (maire 1888-1904) savait le temps et le dévouement qu’il avait fallu à l’aficion, les collectivités et la presse locale, pour défendre la tauromachie et les traditions des populations du Sud. Malheureusement, une nouvelle crise viticole vint assombrir la situation. Les trois départements languedociens produisaient plus de 50% des vins français et une nouvelle mévente et une chute des cours aggravée par des pratiques illicites, ont ruiné les viticulteurs. Cette situation toucha fortement le revenu de la plus grande partie des viticulteurs et de notre ville qui, à partir de 1902, dû baisser ses ambitions pour ses arènes, tant au niveau des corridas que du lyrique. Le très mauvais état d’une partie des gradins ne permit pas d’organiser des spectacles sécurisés en 1912 et 1913. La terrible guerre de 1914 acheva d’enlever les motivations et les espérances pour l’édifice créé en 1897. Cette horrible guerre laissa des traces indélébiles dans de nombreuses familles de toutes les classes sociales. Si Béziers n’avait pas eu une aficion aussi vivante, motivée et compétente, la passion de Fernand Castelbon de Beauxhostes pour les arènes de Béziers qui se trouvaient dans un état de délabrement avancé avec des litiges entre propriétaires et huissiers, il en était fini de cet édifice historique. Quant à la corrida ? La Société Tauromachique avec François Guy, moteur de notre aficion et son président M. Delprat arrivent à convaincre Achille Gaillard, président de la Chambre de Commerce, de créer en 1919 avec quelques amis, une Société Immobilière qui va racheter, réhabiliter et finir l’édifice en mai 1921 « Béziers par Béziers, pour Béziers ». Le 29 mai 1921, la corrida d’inauguration de la plaza restaurée, attire une foule considérable. La photo du paseo : Luis Freg, Saleri II et Limeño qui affrontaient des toros de Veragua, est impressionnante. Certainement l’affluence la plus importante jamais enregistrée dans ces arènes (avant celle de 1946 ?). Une nouvelle ère était lancée avec des cartels sérieux et des ganaderos réputés. Ce nouveau départ pour nos arènes donne un nouvel élan à l’aficion :
– 1921 : création d’une École Taurine et du Club Taurin franco-espagnol des frères Perez
– 1923 : sous l’impulsion du grand aficionado, Pierre Cauba, création du Club Taurin de Béziers présidé par Jean Mounié qui prendra la tête de la Fédération des Sociétés Taurines de France en 1928. Le Club organise aux arènes en 1924 une becerrada qui attire plus de 5000 personnes. L’aficion biterroise commence à constater que pendant ces années d’arrêt en France, la tauromachie a changé. Les toreros influencés par la révolution apportée par Juan Belmonte dans le toreo en s’approchant du toro de façon téméraire, recherchent une expression plus raffinée et plus artistique. Au niveau des toros, la stature et parfois la moindre robustesse se s’ont adaptées à cette tauromachie. La bonne corrida de juillet 1939 avec les Concha y Sierra fut la dernière avant la déclaration de guerre de septembre 1939 qui stoppa les corridas à Béziers jusqu’au 14 juillet 1946. Béziers est libérée le 22 août, Paris le 26 août 1944 avec le défilé historique sur les Champs Élysées autour du général de Gaulle et déjà, en novembre 1944 se déroule une première réunion du Club Taurin Biterrois pour parler de projets. La lecture des comptes-rendus des réunions démontre que les aficionados motivés ont la ferme intention d’agir auprès de la municipalité pour permettre la reprise des corridas, tout en repoussant les solutions qui altèreraient la qualité et le sérieux du spectacle taurin. Ces aficionados « puristes » (terme que je préfère à toriste), craignent de revenir à des pratiques néfastes qui ont parfois desservi la corrida. Les représentants des 3 clubs taurins (Club Taurin, Société Tauromachique et Club Franco-Espagnol) tout en gardant leur identité, ont tenu des réunions communes pour faire remonter vers la municipalité leurs exigences. Ces demandes ne seront pas vaines, même si la fermeture de la frontière avec l’Espagne ne facilitera pas l’organisation des corridas, surtout au niveau des toros. Dès 1946, deux corridas sont organisées avec des toros français de Pouly insuffisants pour une arène comme Béziers, face à des toreros sud-américains confirmés : Carnicerito de Mexico, Firmin Rivera… Le public réagit en masse et remplit les arènes (plus de 15 000 spectateurs) le 14 juillet 1946 et le 6 octobre, en présence de Vincent Auriol, président de l’Assemblée constituante, futur président de la République et de Georges Bidault, président du gouvernement provisoire.
La tradition à Béziers était de jouer La Marseillaise en plus du paseo. Il est dommage que devant les plus grandes personnalités de l’État, qui confortaient la légalité de la corrida, la présentation des toros ait été insuffisante.
En 1947, l’aficion courroucée par cette défaillance, décide, à ses risques et périls, de prendre en main l’organisation. Le président d’honneur du Club Taurin, Jules Durand, forme avec quelques sociétaires, un consortium afin de présenter des corridas de qualité. Trois sont organisées par le consortium avec des toros portugais de Claudio Moura et d’Infante de la Camara, avec des toreros confirmés Antonio Velazquez, Firmin Rivera, Parrita, Carlos Arruza… Bons résultats au niveau du public et du spectacle. L’ouverture de la frontière franco-espagnole en 1948 donne d’autres possibilités pour monter les cartels et Ferdinand Aymé, organisateur des arènes de Nîmes pose sa candidature et obtient la direction de nos arènes qu’il assura avec plus ou moins de bonheur pendant 32 ans. Nous reviendrons, dans un autre épisode, sur cette époque.
Le Club Taurin devient l’association d’aficionados, majeure dans notre cité par le nombre de sociétaires (350) et a son nouveau siège au 18, allées Paul Riquet où s’installent progressivement les pièces du futur musée grâce aux dons de familles biterroises. Les trois clubs continuent à œuvrer d’un commun accord pour soutenir l’aficion. En 1948, ils participent à la création de l’École Taurine, sous la responsabilité du grand aficionado Christian Babeau et avec l’aide de trois ex novilleros espagnols, ils entraîneront tous les dimanches matin un groupe de jeunes Biterrois à peaufiner leur technique avant de l’éprouver en Camargue. Je les ai connus 25 ans plus tard, grands aficionados, avec lesquels j’ai vécu des tertulias de plusieurs heures autour de la passion qu’ils n’avaient pas perdue. Seul Raoul Albert, Raoulet, vécu une courte carrière en Espagne avec l’aide des Dominguin. Il resta pour nous pendant longtemps LE torero Biterrois.
Conclusion : en près de 90 ans, notre ville a connu trois guerres tragiques, trois grandes crises viticoles et économiques, quatre arènes en bois, l’incendie de Palazy. Pendant, cette période difficile, notre aficion est devenue majeure. Elle a réussi à défendre sa passion contre les interdictions du pouvoir central et avec l’appui des municipalités et de la presse locale.
Chers amis, j’ai voulu vous rappeler l’histoire extraordinaire de ces amoureux du toro et de son combat dans l’arène, dans une ville où la destruction très précoce de l’amphithéâtre romain ne permit pas à cette passion de se développer facilement comme chez nos voisins. C’est grâce à eux et à des mécènes biterrois que vous pouvez vivre maintenant vos Ferias dans NOS ARENES qui, depuis plus de 120 ans, sont un des éléments majeurs de la culture et de la vie festive de notre cité. Rappelez-vous de ce qu’ils ont fait, de manière désintéressée et essayez d’être dignes d’eux. Ils ont su prendre leurs responsabilités et pourtant les conditions ont été parfois désespérantes. Ils ont su se remobiliser alors que la situation paraissait perdue. Ils étaient des AFICIONADOS D’ACTION…
Le responsable de rédaction : Francis ANDREU – Edito n° 33 – Janvier 2016