AQUI AQUI ES BEZIERS !

SAMEDI 19 NOVEMBRE 2022

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Samedi 19 novembre, comme devant toutes les sous-préfectures et préfectures des villes taurines, se réunissaient les défenseurs de la corrida. Pas loin de deux cents aficionadas et aficionados du Biterrois se sont ainsi retrouvés devant la sous-préfecture de Béziers pour le dépôt d’une motion destinée au président de la république et à nos gouvernants. Motion « pour le droit à la liberté culturelle » lue par le torero Biterrois Tomas Cerqueira (texte en fin d’article).

Juste avant prirent la parole le président de la Fédération des Clubs taurins du Biterrois Bernard Mula dénonçant cette proposition de loi liberticide, porte ouverte vers l’interdiction de la chasse, de la pêche, du foie gras, des zoos… pour terminer par la consommation de la viande. texte qui s’attaque en fait aux diversité régionales et culturelles ; il soulignait avec satisfaction l’échec subit par l’initiateur du texte Aymeric Caron « l’ami des rats parisiens et des moustiques » par le rejet de sa proposition devant la Commission des lois de l’Assemblée nationale.

Puis, Patrice Sifflet pour Esprit du Sud, soulignait que la France à travers les mots « une et indivisible » était un gage du respect des libertés, particulièrement les libertés régionales. La tauromachie est plus qu’une tradition c’est une passion ancrée dans le Sud de la France, mais aussi partagée par des gens de l’Est, du Nord, du centre de la nation, et même par des parisiens.

Marie-Françoise Rouzier pour le Musée taurin de Béziers enchainait :« C’est Jean-Jacques Rousseau qui l’a dit : « La liberté s’arrête là où commence celle des autres ». Notre liberté c’est de vivre avec notre culture ancestrale, de préserver cet héritage légué par nos prédécesseurs et dont nous retrouvons le témoignage dans ce Musée Taurin du Biterrois. Ce Musée c’est un outil de transmission à la société du patrimoine local. Grâce au Musée, qui permet de garder une trace du passé, nous aiderons nos enfants à comprendre l’histoire des hommes et celle de leur environnement. Ce Musée, c’est l’histoire de Béziers, notre histoire, c’est le lieu de valorisation de notre culture et personne, je dis bien personne, n’a le droit d’interdire l’accès à la culture. Monsieur Caron, vous devriez écouter plutôt ce que dit le grand écrivain et philosophe indien Baldoon Dhingra : « pour comprendre une autre culture, il faut se préparer à respecter la façon de vivre dans laquelle elle trouve son expression, il faut accepter cette conception de vie comme valable en soi et appropriée aux peuples en question ».

Olivier Margé ganadero et empresa des arènes biterroises rappelait le rôle important rempli par les élevages de taureau de combat pour la protection de la bio-diversité et le maintien de cette race exceptionnelle de taureau élevés dans le respect.

Chacun affirmant  sa détermination à défendre la Corrida dans toutes ses dimensions : culturelle, économique, écologique, artistique…

Il appartenait à Hugues Bousquet de clôturer ce rassemblement en lisant un éditorial du Midi Taurin du 2 mai 1920 intitulé « TOROS & POLITIQUE »  étrangement d’actualité :
« Il y a quelques .jours, devant la Chambre, M Magne a défendu nos belles corridas avec l’ardeur que lui suggère son tempérament combatif. Il a bien mérité de l’aficion et nous comptons que tous nos élus méridionaux se rallieraient, le cas échéant, et pour la cause sacrée des libertés communales, au fougueux député.  Nous, aficionados, n’avons qu’une politique : c’est qu’on nous foute la paix, la grande paix, avec cette fatigante question des corridas. Nos gouvernants ont, à l’heure actuelle, d’autres chats à fouetter que de venir nous molester dans le libre épanouissement de nos goûts. Chaque province a ses mœurs, ses coutumes, qui ne portent, en rien, préjudice aux autres, qu’on les respecte donc. Ces questions-là devraient être traitées par nos maires, responsables. Nous ne voyons pas pourquoi le gouvernement viendrait s’en mêler, sur la plainte de quelques déséquilibrés qui soignent les bêtes et laissent crever les gens. »

Le rassemblement c’est terminer par un e vibrante Marseillaise précédé par un sonore « Aqui ! Aqui es Béziers ! ».

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MOTION POUR LE DROIT À LA LIBERTÉ CULTURELLE

« En proposant l’interdiction des corridas, le député Caron demande à la représentation nationale d’abolir deux libertés fondamentales : la liberté et la diversité des expressions culturelles, le droit à la différenciation des collectivités territoriales, facteur de construction et de cohésion sociale.
Nous, représentants des associations et de la communauté taurine du Biterrois :

  • Revendiquons la dimension culturelle de la tauromachie, rite ancestral de passage et de partage qui permet à l’homme de se confronter à la précarité de l’existence et à la finitude de la vie lors d’un rituel éthique et esthétique respectueux du taureau.
  • Condamnons cette atteinte à la liberté culturelle, à l’identité et à l’économie des territoires ainsi qu’au mode de vie de leurs populations, au mépris de l’importance environnementale et écologique de l’élevage extensif du taureau en matière de préservation d’écosystèmes fragiles et de la biodiversité.
  • Demandons au gouvernement de protéger les nombreuses cultures et filières menacées par l’antispécisme radical représenté à l’Assemblée nationale par le député Caron qui, après la corrida, souhaite interdire toute forme d’interaction avec l’animal, telles que l’élevage, la chasse, la pêche, la consommation de viande, l’équitation, les animaux de compagnie en ville, les autres tauromachies…
  • Appelons la représentation nationale à rejeter cette proposition de loi porteuse d’une idéologie anti humaniste et discriminatoire dont l’objectif d’effacement des cultures populaires et de déconstruction des institutions n’est plus à démontrer.
  • Affirmons notre détermination à faire prévaloir le droit contre ce nouveau colonialisme liberticide impulsé depuis la capitale. 

Nos aînés surent défendre la tauromachie voici un siècle, nous saurons le faire avec la même fermeté aujourd’hui ! »