Si le musée taurin de Nîmes a choisi de présenter cette année une collection de cape de paseo, le musée taurin de Béziers dans son nouveau site situé rue Massol a décidé de présenter jusqu’au 15 octobre 2015, quarante habits de lumières (Traje de luces) confectionnés par le couturier et créateur madrilène Justo Algaba. Sastrería de toreros depuis 1978, après une longue période d’apprentissage, il travaille pour vêtir le monde des matadors de ces habits de lumières qui font la fierté de ceux qui les portent face aux toros bravos. Rares sont les matadors qui ne sont pas passés dans une de ses deux boutiques où travaillent une cinquantaine de personnes mettant 30 à 35 jours pour confectionner un « Traje de Luces ».
Peu d’évolution du costume tel que l’avait défini, à partir de celui du XVIIIeme siècle, le Maestro Francisco Montes « Paquiro » en 1836 dans son « Traité de la Tauromachie sur les règles de la corrida ». L’influence de la mode en vigueur à la Cour de Versailles sous Louis XV et à celle des Bourbons régnant à Madrid sont patentes
Chaquetillas, Chalecos, Taleguillas… en un flot de dorures, de passementeries, de couleurs, de formes des plus simples aux plus élaborées, de Picasso à la Vierge du Rocio jaillissent dans la lumière du lieu du mardi au dimanche de 10 à 18 heures jusqu’à la mi-octobre…
Le « vernissage » de cette magnifique exposition a eu lieu vendredi 10 juillet ; en présence de Robert Ménard maire de Béziers, de Michel Bousquet président de l’UTB, des matadors biterrois Cayetano Ortiz et Tomas Cerqueira…