Vraiment beaucoup de monde dans les locaux de l’Union Taurine Biterroise vendredi soir 26 février pour écouter l’aficionado Jacques Balaguer – notamment directeur de sud radio de 1988 à 1999 – nous parler d’un autre aficionado, prix Nobel de littérature, l’écrivain Ernest Hemingway (1899/1961), auteur faisant parti de la « Génération Perdue » (The Lost Generation). Un homme de son époque, homme engagé, qui connu une vie tumultueuse, pleine de passions notamment pour l’Espagne, la républicaine, et celle de la Corrida ; deux thèmes – parmi beaucoup d’autres – que nous retrouvons dans ses livres : « L’adieu aux armes » pour la Guerre d’Espagne et pour la Tauromachie : Mort dans l’après-midi, Le soleil se lève aussi, L’été dangereux…
Son ami le Maestro Luis Miguel Dominguín lui dit un jour « Ernesto, tu t’y connais beaucoup en tauromachie comparé aux américains. Mais comparé à un aficionado espagnol, tu n’y connais rien ». Ce qui n’empêcha pas que ses articles taurins – il était aussi un journaliste-reporter de renom – et surtout les livres pré-cités firent découvrir le monde de la Corrida à de nombreux lecteurs. « Il faut lire ou relire l’aficionado Hemingway » concluait Jacques Balaguer.
Pour ouvrir cette très intéressante soirée la présidente de l’UTB, Marie Françoise Rouzier prononça ces quelques mots :
« Le bonheur de se retrouver, pratiquement sans masque, en oubliant la Covid 19, est terni par la situation de conflit que l’Europe vit depuis 48 heures. Nous sommes tous inquiets et malheureux de ce qui est en train de se passer. Mais nous allons essayer de passer outre ce soir et de revenir enfin à une vie pleine d’activités et qui redémarre à l’UTB avec un monstre de la littérature mais pas que…
Pour en savoir plus sur ce géant Ernest Hemingway, nous avons fait appel à un homme de médias, Jacques Balaguer. Descendant en ligne directe du grand poète catalan Victor Balaguer, ami de Frédéric Mistral, Jacques a dirigé Sud Radio pendant 10 ans où il a installé une émission tauromachique confiée au regretté Richard Pascal.
Homme de communication et de presse, il a participé activement à la création de la revue Terres Taurines d’André Viard et assure actuellement, entre autres, la fonction d’administrateur de l’Union des Bibliophiles Taurins de France.
C’est dire que ce passionné de littérature et grand aficionado – il s’est même essayé à la muleta, coaché par son ami Richard Milian, dans les arènes des Monteilles – Jacques a vu sa première corrida le 7 octobre 1962 dans les arènes du Plateau de Valras où toréait le grand Antonio Ordoñez. »