le Musée Taurin recevait la conférence d’ouverture des Journées Taurines 2024. Les ganaderos Robert Margé, Michel Gallon et Manu Turquay ont tour à tour commenté l’actualité et déroulé leur parcours personnel.
Stephan Guin, qui menait les débats, leur a posé des questions sur leur vie de ganadero et l’état actuel de leur élevage. Victor Mendez, invité d’honneur des Journées, a apporté avec sa verve habituelle, le point de vue des toreros. Etaient également présents Francisco Duran « Viruta », banderillero de confiance d’Andrès Roca Rey accompagné de son épouse et du jeune novillero sans picador Vicente Sanchez de Villafranca de Xira.
La soirée s’est poursuivie tard dans la soirée autour d’un apéritif offert par la Fédération où les échanges ont été fournis. Merci aux membres de l’UTB qui ont apporté la touche finale en rangeant tables, chaises et poubelles et à ceux qui, en amont, avaient préparé les salles. Un travail d’équipe.
Le lendemain, dans les arènes et après un vibrant hommage rendu à Robert Margé par la Fédération devant un auditoire fourni, la tienta des vaches de Jean-Louis Darré a permis aux jeunes de l’Ecole Taurine de mettre en pratique l’enseignement reçu de Tomas Cerqueira leur Directeur. On ne peut que regretter le manque criant de spectateurs.
Le traditionnel apéritif à la Peña Oliva a rassemblé une partie du mundillo autour de « Viruta ».
La soirée de gala a conclu ces Journées 2024 avec la remise des prix de la Feria, un hommage au Maestro Paquirri fait par Victor Mendez suivi du « Llanto à Paquirri » dit avec beaucoup de force et d’émotion par Tierry Girard. Deux « coups de cœur » : un à Michel Daudé pour « l’ensemble de son œuvre » et un autre au Chanoine Dussel, Archiprêtre de Béziers, qui a mis à la disposition de la Fédération la Cour de l’Immaculée Conception pour la tenue des tertulias.
Le dîner servi par les Savouries fut excellent et l’animation musicale de qualité.
REMISE DU TASTEVIN D’ARGENT A LALO DE MARIA SAMEDI 19 OCTOBRE 2024 – 20 H – ZINGA ZANGA
« Lalo de Maria est devenu le 18 août dernier, le 41ème lauréat de notre trophée, juste quelques jours avant de devenir Matador de toros.
Alors 41 ans après le premier remis à Emilio Oliva, notre Tastevin a-t-il toujours autant d’importance pour les candidats à la carrière de matador ? Cela n’est-il pas un peu désuet, ringard pour employer des adjectifs plus actuels.
Ce serait intéressant de demander aux figuras qui l’ont reçu, Sébastien Castella bien sûr mais aussi Andrès Roca Rey, Jean-Baptiste Jalabert pour ne citer qu’eux, si cette récompense, parmi les trophées qu’ils ont pu recevoir, a compté pour eux. Si à ce moment de leur parcours, ce tastevin leur a fait plaisir. Ce sera difficile d’avoir leurs réponses car c’est tellement compliqué de pouvoir échanger avec eux. Je voulais ce soir poser la question à Lalo qui vient de le recevoir. Malheureusement, il n’est pas là retenu par d’autres obligations. Pour ma part et vous me direz que je suis mal placée pour prendre parti, je pense que sans être le Graal, c’est un encouragement dans la voie difficile mais tellement exaltante qu’ils ont choisie.
On pourrait aussi demander à nos jeunes de l’Ecole Taurine qui sont là ce soir s’ils ont envie un jour d’être à la place de leurs prédécesseurs. Oui j’en suis sûre.
Le 14 novembre, c’est dans un mois, nous allons être confrontés à cette proposition de loi imbécile qui voudrait que les moins de 16 ans soient interdits d’arènes. Cela commence à bouger avec ces vidéos qui fleurissent partout pour nous attaquer. Alors oui, ce Tastevin, à son modeste niveau, nous permet de continuer notre action pour encourager ces jeunes qui sont l’avenir de la tauromachie. Les écoles taurines ne sont pas des écoles de sanguinaires mais de jeunes biens dans leurs zapatillas, bien élevés, avec des valeurs difficiles à retrouver dans d’autres milieux.
Notre histoire taurine est séculaire comme celle de la terre qui nourrit la vigne et qui elle aussi est menacée avec les projets d’arrachage qui sont dans toutes les têtes. Et Jean-Louis Pujol du Château Grezan qui m’accompagne ce soir, et représente si bien ce tastevin, pourrait vous en parler mieux que moi.
Ce soir, le Tastevin, il était pour Lalo. Pour récompenser toutes ses années d’efforts et l’encourager pour l’avenir. Mais, nous lui dirons tout cela, quand il sera disponible, lors d’une prochaine soirée à l’UTB, lorsque nous lui ferons visiter le Musée Taurin, lorsque Jean-Louis Pujol pourra lui remettre, au nom de la viticulture, un échantillon de ce nectar des Dieux. Vous serez bien évidemment tous invités à cette soirée. »
Marie-Françoise