BÉZIERS UNE GRANDE JOURNÉE TAURINE AVEC CHRISTIAN PAREJO

Nous pouvons qualifier le samedi 9 avril 2022 comme la journée honorant le novillero Chiclanero-Biterrois (originaire de la cité andalouse de Chiclana jumelée avec Béziers). En effet en matinée, l’Union Taurine Biterroise organisait pour Christian un tentadero chez Jean-Baptiste Jalabert au mas de la Chassagne avec une vache et un becerro ; puis en soirée au Musée taurin de Béziers sa Peña en sa compagnie recevait l’Aficion biterroise.

Une bonne cinquantaine de membres de l’UTB avaient répondu présent. Après une visite du campo toutes et tous se sont retrouvés a la placita du lieu pour admirer Christain Parejo, en pleine forme malgré un vent camarguais, ne l’empêchant pas de montrer sa dextérité au capote et à la muleta.

Une vache sérieuse, plein d’allant, confiée par Christian en fin de tienta à Luis Torez (Charles) de l’école taurine de Béziers.

Puis un becerro fût accueilli par Christian. Un taureau intéressant avec du moteur, ne s’en laissant pas compter, rapidement le novillero avec de nombreuses passes de droites et naturelles sut mettre en valeur la noblesse de l’animal avec une conclusion rapide pour celui-ci.

Il ne restait plus au conclave de passer à table…

En soirée au Musée taurin, vraiment beaucoup de monde pour écouter Christian Parejo interviewé par Stefan Guin du Midi Libre après avoir été félicité et honoré par Robert Ménard en compagnie de la député de la circonscription Emmanuelle Ménard, de Benoit d’Abbadie président de la CTEM et de nombreuses personnalités du Mundillo biterrois.

La présidente de l’UTB Marie-Françoise Rouzier s’adressa à l’assemblée «  Cela s’appelle une journée bien remplie ! Pour ceux qui ont participé à la tienta de Christian au Mas de la Chassagne ce matin, la journée a été intense et belle. Nous revoilà, tous, pour prodiguer à Christian nos encouragements et lui dire que nous souhaitons le meilleur pour lui. Tout cela va être dit ce soir. Au nom de l’Union Taurine Biterroise, je voulais juste vous dire que nous sommes très heureux que cette soirée se fasse au Musée Taurin. Ce Musée qui devient le phare de l’aficion biterroise mais pas que puisque de l’extérieur, il commence à attirer l’attention. Pour exemples, l’Association Nationale des Bibliophiles Taurins va tenir son AG ici même dans les prochains mois, la Fédération des Sociétés Taurines de France va organiser fin avril la formation du Corps des Présidents et Alguazils de corridas, hors tauromachie le Medef se réunit dans ces salles la semaine prochaine, nous avons reçu le mois dernier le Club des Epicuriens, etc. Même en Espagne où nous allons, pendant la Feria de Cordoue, nous jumeler avec un club taurin et initier une rencontre avec le Musée Manolete. Bref on commence à nous connaître, pourtant ce n’était pas gagné car nous venons de loin. Le point d’orgue de l’année 2022 sera à n’en pas douter, l’exposition « Soñando de un sueño soñé », « En rêvant d’un rêve, j’ai rêvé » du sculpteur madrilène Puente Jerez sur l’histoire d’amour tragique de Manolete et Lupe Sino. C’est de cette façon que l’UTB a souhaité commémorer le 75ème anniversaire de la mort du 4ème Calife de Cordoue. Cette exposition sera présentée ici même, du 8 juillet au 18 septembre avec un vernissage atypique puisqu’il débutera à 13 H à la Manade Margé pour se terminer le soir au spectacle du Cirque Gruss. Bien évidemment, nous ne sommes pas seuls dans cette organisation et je souhaite remercier bien sincèrement la Ville de Béziers pour son engagement à nos côtés autour de cette expo qui fera rayonner Béziers bien au-delà de ses frontières. Merci aux partenaires qui nous ont rejoints et qui croient à la valeur de cette manifestation culturelle et merci à ceux qui vont venir. L’annonce officielle de cette exposition va être faite par l’artiste lui-même, dans les arènes de Las Ventas, le jeudi 26 mai. L’UTB sera à ses côtés. »

Puis le président de la Peña de Christian Parejo, Emmanuel Olacia remercia les nombreux présents les invitant à rejoindre l’association une des meilleures façons de soutenir moralement le novillero et aussi financièrement car les novillos, becerros, déplacements… coutent chers.

Durant son long et passionnant interview – accompagné de son apoderado Tomas Cerqueira considéré comme un grand frère – Christian nous a appris que c’est très jeune qu’il a rêvé, puis tout faire pour devenir un jour torero. C’est aussi grâce à son grand-père qu’il a découvert et aimé le monde du toro… Pour la temporada 2022, après de multiples trophées obtenus ces trois année précédentes et un grave accident il foulera notamment les ruedos d’Istres, Tarascon, Soustons, Bayonne, Mont-de-Marsan, Béziers… et le 7 mai débuter sa participation au Circuito de Novilladas de Andalucía abandonné l’an passé en demi-finale du fait de sa grave blessure. Alors, suerte Christian.
HB

éditorial fevrier 2022

« LOS CALIFAS DE CORDOBA»

L’Andalousie est considérée par la majorité des aficionados européens comme la zone de prédilection du toro bravo et de la corrida sur le vieux continent. Séville est la capitale de la Province et de la Communauté Autonome Andalouse, tant pour son importance administrative et politique des zones urbanisées de la basse plaine du Guadalquivir, que pour la richesse de son agriculture, ses riches territoires touristiques, notamment des rivages océaniques. Si de nos jours, cette préséance indéniable a apporté à la capitale Bética beaucoup de prérogatives sur toutes les autres capitales provinciales d’Andalousie, on ne peut nier le prestige des autres territoires majeurs maritimes, Cadiz et Malaga. De même, les cités de Cordoue et Grenade qui ont connu l’influence maure pendant leur occupation de l’Espagne du Sud, ont gardé les traces indélébiles de la culture hispano-mauresque démontrant la richesse économique et culturelle de ces régions pendant plusieurs siècles, se prolongeant pendant la Reconquista majeure du XIIIème siècle à partir de la victoire de las Navas de Tolosa en 1212. Cette époque luxuriante pour Cordoue est reconnue par tous les spécialistes, notamment par le classement du centre historique au patrimoine mondial de l’UNESCO. La devise espagnole de la ville Casa de guerrera gente y de sabiduria clara fuente (Demeure d’une guerrière population et de sagesse claire fontaine) exprime tout à la fois la capacité de lutter de cette cité et la richesse de ses penseurs historiques dont les philosophes d’origine romaine Sénèque et Lucain et les penseurs du monde arabe, Averroès et Maimonide. Cela sous-entend Cordoue comme une cité plus austère que Séville. On rattache à Séville dans l’expression de sa culture et de sa tauromachie, un caractère plus facile, plus léger malgré son imposante Semaine Sainte. L’aficion taurine marquée par l’histoire et les toreros historiques du XIXème siècle, décida de décerner le titre honoraire de CALIFE à des toreros exceptionnels cordouans de naissance, marqués par une carrière hors du commun. Ils ont fait l’histoire de cette terre en souvenir du Royaume Maure de Cordoue et dans le monde taurin. Il est vrai qu’ils ont marqué leur époque :

1er Calife de Cordoue : Lagartijo (1841-1900)

Comme de nombreux toreros des XVIIIème et XIXème siècles, il commença sa carrière comme subalterne de cuadrilla. Il fait remarquer son élégance unique et sa perfection artistique. Torero complet, admirable à la cape, inégalé aux banderilles, à la fois dominateur et artiste avec la muleta. On remarqua avec sa cape, sa larga cordobesa pour conclure les séries en s’éloignant lentement avec la cape sur l’épaule. Son point faible resta son coup d’épée même si sa media lagartijera placée dans le haut du garrot était efficace. Elle est utilisée parfois encore de nos jours. Il commença sa carrière dans les cuadrillas infantiles avant de passer par toutes les étapes de la profession jusqu’à son alternative à 24 ans. Matador de toros pendant 28 ans, il participa à 1632 corridas et tua plus de 4500 toros. Il était admiré par ses compagnons de cartel, notamment Frascuelo, le torero de Grenade ou son compatriote le jeune Guerrita qui déclara : on est payé du prix de sa place à le voir seulement au paseo. Son surnom de Lagartijo (petit lézard) correspondait certainement à une habileté supérieure.

2ème Calife : Rafael Guerra Guerrita (1862-1941)

Son nom est inséparable de l’histoire des toreros originaires de Cordoue. Son père étant concierge des abattoirs, il commence très jeune dans des capeas et continue comme subalterne de matadors. Banderillero extraordinaire, il débute dans les cuadrillas de figuras historiques : Fernando El Gallo et Lagartijo qui l’appréciait pour ses actuations dans le ruedo. C’était la représentation idéale du torero largo qui dominait toutes les suertes avec aisance et sa connaissance des bêtes. Maître incontesté de la tauromachie de 1888 à 1899, sa carrière va être marquée de triomphes importants. Comme souvent, cette supériorité qu’il affichait, commença à lui apporter l’hostilité d’une partie du public au point qu’il décida tout à coup de se couper la coleta. Il déclara ce jour-là en 1899 : Je ne m’en vais pas des toros, on me chasse.

3ème Calife : Rafael Gonzalez Machaquito (1880-1955)

L’arrêt inattendu de Guerrita laissa un vide et en l’absence de figuras, le jeune cordouan employé des abattoirs va démontrer un courage exceptionnel affrontant les toros les plus forts. Les empresas compensèrent la période artistique défaillante par le combat exceptionnel du Cordouan qui réduisait les toros les plus violents dans des corps à corps impressionnants qu’il concluait par des estocades spectaculaires en se jetant sur les cornes. Il sut maintenir ce comportement et cette émotion pendant les treize années de sa carrière (temporada 1904 : 100 corridas). Il se retira en 1913 après avoir donné l’alternative à Juan Belmonte.
Son nom reste toujours à la mode grâce à la marque fameuse d’un anis sec imprimée de la photo du Maestro.

Nous arrivons dans une autre génération née au début du XXème siècle :

4ème Calife : Manuel Rodriguez (1917-1947).

Il porte l’apodo de MANOLETE comme son père et son grand-père et issu d’une famille de toreros dans une situation précaire après le décès du père et de ses oncles dans le ruedo. Comme les jeunes du quartier, il jouait dans les arènes et fit partie rapidement d’une troupe de toreros comiques. Sa rencontre avec son futur apoderado, Jose Flores Camara, aura un rôle majeur dans son comportement dans le ruedo. Nous sommes en pleine guerre civile en Espagne qui traverse des années agitées depuis 1936 avec la création de la République Espagnole. Ancien matador cordouan lui aussi, Pepe Camara va profiter de la période particulière que vit l’Espagne divisée, pour faire évoluer le toreo du jeune Manolete vers le spectaculaire que paraît suivre le goût général du public. Dès que les arènes ouvrent, il constate que le résultat est supérieur à ses espérances puisqu’il remplit les gradins. Après son alternative à Barcelone, la confirmation en octobre 1940 à Madrid est triomphale. Dès 1943, Manolete est le premier à l’escalafon. Contrairement à ses prédécesseurs Lagartijo et Guerrita qui se caractérisèrent par une tauromachie élégante, parfaite dans toutes les suertes, même en banderilles, qualifiée de l’adjectif largo, Manolete se distingue par un répertoire corto, avec une émotion unique dans sa faena de muleta. Ce n’est pas une appréciation qualitative mais technique pour son répertoire. Son admirable courage lui apportait la force morale d’attendre la charge des toros jusqu’à la limite du possible, certains parleront de l’impossible !!! C’est un changement total dans l’évolution du toreo que le sévillan Belmonte avait devancée par son toreo ferme, recevant la charge. Manolete lui, par une marche anticipée en direction de la corne contraire, oriente d’avance la trajectoire du toro. Quand le toro ne chargeait pas, Manolete marchait littéralement sur lui, se positionnant à la pointe de la corne pour déclencher l’attaque du toro. Il ne faut pas négliger l’interprétation artistique exceptionnelle, le corps droit, le geste lent, la gravité de son visage et sa sérénité austère et héroïque. La mort tragique de Manolete suite à la cornada du Miura Islero dans les arènes de Linarès, va créer une onde de choc énorme en Espagne et au Mexique. Même si le torero de Cordoba n’a jamais toréé en France à cause de la guerre civile, de la deuxième guerre mondiale et de la fermeture des frontières par Franco, il est admiré par l’aficion française auprès de laquelle il conserve un impact spécial. A partir du 8 juillet, Béziers et l’Union Taurine Biterroise vont honorer, au Musée Taurin, le 75ème anniversaire de sa mort par l’exposition Soñando de un sueño soñe du sculpteur madrilène Jose Puente Jerez.

5ème Calife : Manuel Benitez El Cordobès (1936)

Il naît dans la province de Cordoue à Palma del Rio. Orphelin de père et de mère, il est élevé par sa sœur Angela. Il est passionné par le combat avec les jeunes toros dans le campo, de nuit (furtif) mais il est confronté à beaucoup de problèmes pour toréer au point de sauter dans le ruedo, espontaneo. Sa rencontre avec Rafael Sanchez El Pipo lui permet de faire ses débuts avec picador à Cordoue le 7 août 1960. Le public est étonné par son courage inattendu, incroyable… malgré plusieurs volteretas. Le Pipo est surpris par la réaction des aficionados et investit dans une grande campagne de communication et publicitaire qui a des effets importants et rapides dans toute l’Espagne. El Cordobès attire aux arènes un public populaire dès son alternative en 1963 à Cordoue confirmée en 1964 à Madrid. L’engouement des cordouans pour la corrida a fait naître les nouvelles arènes El Coso de los Califas avec une capacité de 17000 places qui fut inaugurée par El Cordobès en 1965. Manuel Benitez Perez a inventé un style totalement différent de celui de ses 4 célèbres prédécesseurs cordouans. Peu présent à la cape, il va étonner avec la muleta par des passes surprenantes et personnelles basées sur ses qualités physiques et une grande capacité de flexibilité de ceinture qui va lui permettre un toreo spectaculaire avec le liant de ses passes de muleta. Son comportement dans la lidia le distingue de ces « ancêtres » où la maîtrise était prioritaire. Il apporte une sensation de tremendisme avec ses attitudes typiques qui portent sur le public. Manuel Benitez El Cordobès a marqué cette époque. Il fut le premier à recevoir le titre de Calife du Toreo de son vivant, tant son impact fut important sur l’ensemble de la population. L’attribution de ce titre honoraire et prestigieux fut l’objet de critiques de la part des aficionados puristes qui ne retrouvaient pas le style de l’andaloucisme cordouan, marque de fabrique des toreros déjà revêtus du titre de Calife del Toreo.
Depuis le début des années 70 qui vit l’arrêt réel de la carrière d’El Cordobès (malgré des reprises intermittentes), Cordoue n’a pas connu de torero avec le même impact, le même caractère typique, avec ce style d’andalous des hautes terres plus rudes que ceux de Séville et de Jerez. Ils correspondaient bien au titre symbolique qui leur fut attribué.
Cependant, au début des années 90, Juan Serrano Finito de Cordoba, descendant d’une famille du campo cordouan, prit une alternative massive à Cordoue. Je me rappelle ses seguidores qui venaient le soutenir à la Real Maestranza de Sevilla. Il marqua l’aficion dès son début en novillero par la qualité de sa tauromachie, son temple et la classe de sa fameuse main droite. Les premières années de sa carrière ont déchaîné une passion exacerbée chez ses compatriotes qui voyaient en lui le nouveau Calife. Finito fut un excellent torero dont la finesse, comme le dit son apodo, lui permit de grandes tardes (premier de l’escalafon en 2001 et 2002 avec plus de 100 corridas). Sa carrière est marquée par de nombreux indultos adaptés à son style face à des toros braves et nobles. Malheureusement, Finito de Cordoba, torero élégant dans le ruedo jusqu’à ses trajes de tercio pelo (habits de velours), n’avait peut-être pas le caractère endurci des porteurs du titre célèbre.
Quelques temps après, un jeune cordouan intéresse l’aficion par son style classique. Jose Luis Moreno se présente comme novillero à Madrid en 1995 et prend son alternative en 1996 à Cordoue avec Enrique Ponce comme parrain et Finito de Cordoba comme témoin. Cartelazo ! Il commence sa carrière brillamment et intéressait aussi bien l’aficion que le monde professionnel. Fin 2001 il totalisait 160 corridas. Jose Luis Moreno ne put confirmer à son niveau des qualités indéniables qu’avaient remarquées les aficionados classiques. Il est pourtant sorti 7 fois en triomphe du Coso de los Califas (arènes de 1ère catégorie).

Les cinq personnages extraordinaires, détenteurs du titre honorifique de Califa de Cordoba, ont démontré dans leur vie un comportement extrême. Leur personnalité est attachée au territoire qui les a vu naître où les civilisations après des siècles d’affrontements, ont su créer ce caractère cordouan si particulier.

Le responsable de rédaction : Francis ANDREU – Édito n° 105 – Février 2022

OLIVIER CABASSUT VISITE LE MUSÉE TAURIN

Vendredi dernier la présidente de l’UTB recevait au Musée taurin le comédien, auteur, scénariste et metteur en scène Olivier Cabassut (Capitaine Armand Marquez dans la serie TV « Candice Renoir). Un acteur de renom : 47 télévisions de 1996 à 2021, 7 longs métrages de 91 à 2018, 24 pièces de théâtre de 1995 à 2018… et même scénariste d’une BD sortie en janvier 2022 « Molière, l’impromptu de Pézenas ».

C’est surpris et admiratif du lieu que l’acteur à découvert les salles du musée, s’attardant particulièrement devant les estampes de la Tauromaquia de la salle Goya. Si Cabassut n’est pas un aficionado averti il est pour le maintien de cette tradition…

En cette année 2022 célébrant la naissance il y a 400 ans de Molière dont les attaches avec Pézenas et Béziers sont connues, il était logique qu’il pose avec Jacques Nougaret membre de l’UTB et de la Société archéologique de Béziers devant la fresque géante consacrée à Molière qui mit en scène la première de sa pièce «le Dépit Amoureux», dans notre ville le 16 décembre 1656.

DIDIER CABANIS À L’UTB – PRÉSENTATION ALÈS 2022

Vendredi 1er avril, Didier Cabanis délégataire des arènes de la cité cévenole, accompagné d’Ysabelle Castor présidente de la CTEM, présentait à l’UTB la temporada d’Alès 2022. Tout est mis en œuvre par Didier avec ses associés pour oublier l’année blanche de 2020 et la difficile année 2021. Les arènes du Tempéras, puisque c’est le nom des arènes alèsiennes, ont vocation à la tauromachie espagnole et camarguaise. Leur origine date de 1891 époque où Alès s’écrivait Alais, mais date dans leur état actuel de 1966.

Cette année, dans le cadre de la Feria de l’Ascension, les arènes ouvriront leurs portes du jeudi 26 au dimanche 29 mai. Tradition oblige, les deux premières journées seront consacrées aux courses camarguaises (trophée CadenAS et trophée de l’Avenir). Puis le samedi 28 mai grande Corrida : « Hommage à Philippe Cuillé » l’homme qui dirigea avec Didier Cabanis – jusqu’à son décès en février 2017 – les arènes, d’où le choix des toros d’origine Domecq via Miranda de Pericalvo issue de la Ganaderia Cuillé du Grand Badon dirigée à présent par Dominique l’épouse de Philippe. Pour combattre les six toros Alberto Lamelas, Esau Fernandez et le jeune français Tibo Garcia.
Le dimanche 29 mai, corrida : « 80 ans de la Ganaderia du Curé de Valverde » pour Sanchez Vara, Sébastien Ritter et Maxime Solera. Gageons que les « Curés » de Jean-Claude Couturier ne donneront pas l’absolution facilement…
Naturellement fidèle à sa tradition, samedi matin, novillada sans picador pour trois jeunes du Centre Français de Tauromachie et pour un quatrième de l’École tauromachique de Valencia. Ce sont 4 ganaderias françaises : François André, San Sebastian, Barcelo, La Suerte qui enverront leurs erales dans le ruedo du Tempéras…

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la « pique » à l’UTB

Devant une bonne cinquantaine de personnes, vendredi 25 mars dans les locaux de l’Union Taurine Biterroise sis au Musée taurin, Marie-Françoise Rouzier, présidente des lieux recevait et remerciait ses invités pour évoquer le pourquoi, le comment et l’avenir du tercio de piques. André Roques joua le rôle de maître d’œuvre de la soirée en présentant à l’aide d’une vision-conférence de la FSTF* tout se qu’on doit savoir de la pique et de son usage. À ses cotés Alain Bonijol et Aurélia son épouse éleveurs de chevaux de piques et autres, Jean-Loup Alliet picador et Marc Serrano matador de toros firent part de leur expérience professionnelle sur ce sujet.

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de g à d, Aurélia Bonijol, Alain Bonijol, André Roques, Jean-Loup Alliet et Marc Serrano

La pique, utilisée lors du premier tiers d’une corrida fait intégralement partie de celle-ci. Naturellement depuis le XVIIIeme siècle (Pepe Hillo, Paquiro Montes) les règles et l’utilisation de la pique ont considérablement changées, évoluées comme il en est pour les hommes, les chevaux de piques et les toros… Du nombre de chevaux utilisés, pour ainsi dire illimité, nous sommes passés, avec l’apparition en 1928 du caparaçon, à deux chevaux, donc deux picadors dont un en réserve. Puis la lourdeur du cheval a laissé la place à la légèreté donc à la mobilité du cheval monté par de véritables cavaliers.

L’évolution, particulièrement du dernier tiers de la corrida, avec un grand nombre de passes effectuées par le torero, a nécessité à la demande des figuras un toro plus noble, plus « léger », mais toujours aussi dangereux pour les hommes du ruedo, picadors compris. D’où entre autres l’évolution régulière de la pique (vara) particulièrement de sa pointe (puya). C’est ce qu’a bien compris Alain Bonijol vers 2008 créant une nouvelle puya figurant depuis 2021 au règlement taurin de l’Union Taurines des Villes de France. Cette pique nettement moins pénétrante, utilisée par le picador dans les règles de l’art, préserve beaucoup mieux l’intégrité physique du toro de combat tout en permettant de juger de sa bravoure ou non. Une autre pique avec une pointe légèrement plus petite en est au stade expérimental…

Pour tous les participants, si le premier tiers devenait insignifiant ou disparaissait c’est l’éthique de la Tauromachie qui disparaitrait entrainant par la suite la fin de la Corrida …

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*FSTF : Fédération des sociétés taurines de France

L’UTB AVEC CHRISTIAN PAREJO

Comme prévu dans son programme d’activités, l’Union Taurine Biterroise a le plaisir de vous convier à deux évènements SAMEDI 9 AVRIL 2022 :

1/ Sortie au Mas de la Chassagne – Arles, chez Jean-Baptiste Jalabert, où nous aurons le grand plaisir de recevoir le novillero biterro-chiclanero Christian PAREJO.

Programme de la journée au campo :
-Départ en covoiturage à 8 H du parking de Décathlon (Béziers-Est) pour une présence à 10 H sur place,
– Visite avec le mayoral des toros du nouvel élevage de Jean-Baptiste « La Golosina »,
– Tienta d’un novillo et d’une vache par Christian,
– Apéritif et déjeuner au campo organisés par l’UTB,
– Retour sur Béziers vers 17 H.

La participation par personne sera de 35€ pour les adhérents de l’UTB, 40€ pour autres participants.
Pour réaliser une organisation optimale de la journée et surtout pour l’éleveur avec la visite des toros et le déjeuner, merci de nous donner votre réponse le plus rapidement possible sur uniontaurinebiterroise@gmail.com

2/ Soirée Circuit des Novilladas d’Andalousie :
Programme de la soirée – 19 H – Musée Taurin de Béziers avec l’UTB et la Peña Christian Parejo

Afin de souhaiter « Mucha Suerte » à Christian Parejo qui vient d’intégrer le Circuit des Novilladas d’Andalousie, la Ville de Béziers et l’aficion biterroise le recevront ce même 9 avril à 19 H au Musée Taurin, pour lui dire que nous sommes fiers qu’il représente la France et Béziers dans cette  « Liga Nacional de Novilladas ».
A cette occasion, Stéphan Guin, journaliste, fera sur place une interview publique du torero.

Un apéritif-dînatoire sera offert aux adhérents (et futurs adhérents) par la Peña Christian Parejo.

Nous sommes heureux de vous inviter à cette journée d’aficion.