Lundi 14 aout, intronisation du torero Christian Pajero à la Confrérie San Andiu de la Galinieiro avec Firmin Gruss directeur de la compagnie Gruss et Hervé Funfstuck de la Banda Mescladis…
C’est accueillis par Marie-Françoise Rouzier, présidente de l’UTB que le « concile » de la Confrérie San Andiu de la Galinieiro et les trois futurs récipiendaires ont été reçus dans les murs du Musée taurin de Béziers.
La présidente a dit le plaisir de recevoir ces impétrants au Musée et l’immense joie de recevoir Christian Parejo, pour la première fois en tant que matador de toros. Elle tenait aussi a remercier la Ville de Béziers de mettre à la disposition de l’UTB un lieu magnifique, propice à l’organisation d’évènements tel que celui-ci et à la mise en valeur du Musée.
Vendredi 30 juin, vernissage réussi pour l’exposition 2023 du musée taurin de Béziers intitulée « L’art taurin de Jean Label à nos jours » organisée par l’Union taurine Biterroise avec l’aide de la Ville de Béziers et le concours de Biterrois. Beaucoup de monde autour des artistes jacques Charvet peintre plasticien, Christine Granier et Lou Raunier peintre plasticien dont des œuvres étaient rassemblées autour de celles du peintre et aficionados Biterrois Jean de Label. Le maire et la députée de Béziers, ainsi que de nombreuses personnalités avaient tenu à être présents.
Monsieur le Maire, Madame la Députée, Madame l’Adjointe au Maire chargée de la Culture, Mesdames et Messieurs les Conseillers Départementaux, Mesdames, Messieurs, chers amis,
Pour ouvrir l’exposition, la présidente de l’UTB, Marie-Françoise Rouzier déclarait : « 53 ans nous séparent de l’exposition-concours des œuvres de Jean de Label à Béziers. C’était pendant la Feria de 1970, dans le hall de la Chambre de Commerce (la boucle est bouclée). L’artiste avait remporté le 1er prix avec son tableau « La plaine cordouane ». Mais qui est Jean de Label né le 6 janvier 1900 et décédé le 2 août 1986 ? Un des fondateurs du Club Taurin de Béziers créé le 22 février 1923. Président en 1947 de la Fédération des Sociétés Taurines de France. C’est d’ailleurs en 1947 que prenait corps le Musée Taurin même si ce n’est qu’à la Feria 1972 que la décision fut prise d’ouvrir au public les portes du siège de l’UTB, alors sur les allées Paul Riquet, et de présenter ainsi les pièces de collection. Le Musée Taurin était né. En 1986, après sa disparition, une autre exposition dans le hall du théâtre. Sans plagier Midi Libre et l’Adjoint à la Culture d’alors : « Ce prince de l’aficion avait trois identités : Jean de Label, le peintre des corridas et du soleil du Midi, Perdigon, l’expert en art tauromachique, Jean Cavaillès, son nom à l’état-civil, l’ami de très nombreux biterrois. Mais c’est le Jean de Label peintre qui nous intéresse particulièrement ce soir : toujours d’après l’Adjoint à la Culture de 1986, « cet artiste avait trouvé dans notre région l’inspiration qui convenait à son âme profonde. Si Jean de Label devait beaucoup à ce pays, Béziers doit beaucoup à Jean de Label ». C’était donc une évidence pour nous, pratiquement 40 ans après, de rendre hommage à cet artiste. Mais je pense que la famille Tastavy qui était très proche de lui, va nous en faire un portrait sûrement plus intimiste. Je tiens d’ailleurs à remercier particulièrement Max de son aide et à regretter son absence pour raison de santé. Cette exposition, j’en suis sûre, va lui procurer de belles émotions. Je remercie aussi bien évidemment la Ville de Béziers qui, à chaque fois, en toutes occasions, est là près de nous et nous apporte son aide. Merci M. le Maire.
Je remercie Benoît d’Abbadie qui à la suite de discussions que nous avions eues tous les deux il y a quelques années, a permis ce projet et l’a grandement facilité. Merci Benoît. Je remercie également le Département qui soutient notre association depuis plus de 40 ans. C’est une aide précieuse. Je remercie bien sûr les généreux prêteurs, des Biterrois. Je voudrais les citer par ordre alphabétique : François-Régis Boussagol et son épouse, Janine Crassous, Chantal Gonzalez, Michel Lafforgue et son épouse, Marc Lavie, rédacteur en chef de Semana Grande, la famille Tastavy, la Société des Beaux-Arts et le Service des Musées de la Ville de Béziers. Tous ont, sans hésiter, mis à notre disposition leurs précieux tableaux. Prêter des œuvres d’art n’est pas chose facile. Sans leur concours, l’exposition n’aurait pu avoir lieu. Merci à vous tous. Je voudrais remercier de leur présence les trois artistes qui nous ont fait le plaisir de participer à cette exposition, tout en laissant la vedette à Jean de Label. Ce n’est pas courant que des créateurs s’effacent et acceptent de jouer le jeu. Mais leurs créations sont bien là et je suis sûre que vous allez découvrir ou redécouvrir leur art. Merci Christine, Jacques, Jean-Louis de votre présence.
Je tiens également à remercier les membres de l’UTB qui ont travaillé comme des forcenés à monter cette exposition : je les cite : Marie-Emmanuelle Camous, Michel Mathieu, Yves-Jean Grenet et Michel Rouquette. Merci et bravo à eux car ce n’était pas gagné d’avance. Merci à Jacques Petitcolin et à Daniel Vaudon, nos artistes culinaires qui nous proposent, à chaque fois, de magnifiques et succulents buffets. Merci aux petites mains qui les assistent.
Nous mettons à l’honneur ce soir Jean de Label mais Perdigon, le journaliste taurin n’était pas mal non plus. Je terminerai sur un article qu’il avait écrit sur Chicuelo et la corrida à Béziers du 12 juin 1955, texte repris par Marc Lavie dans Semana Grande il y a quelques temps : « Chicuelo Hijo nous a montrés des qualités certaines, une salsa sévillane, qui ont rappelé aux vieux aficionados le style du père, présent à la corrida. Il nous a fait vraiment plaisir par ses véroniques moelleuses, ses derechazos et naturelles faits avec grâce malgré sa verdeur et son manque d’entraînement. Avec sa première faena, toute de grâce sévillane, un souffle artistique est passé sur nos arènes ». Tel écrivait Jean Cavaillès alias Perdigon. Je vous remercie. «
Musée taurin de Béziers, 7 rue Massol – ouvert jusqu’au dimanche 17 septembre de 11 à 18 heures, du mardi au samedi. Ouvert gratuitement pendant la Feria ainsi que les 14 et 15 août (fermeture à 17 H les jours de Feria)
Vendredi 23 juin au Musée taurin de Béziers, l’Union Taurine Biterroise recevait l’ancien banderillero Maxime Ducasse pour son livre « La Cour des grands ». Il était accompagné de Marion Mazauric, directrice des éditions « Au diable vauvert ». Un livre exceptionnel, car c’est sûrement la première fois qu’un banderillero est édité en livrant au lecteur ses notes de fin de temporada écrites durant vingt-sept années de ruedo, de callejon, d’hôtels, de voyages, « de clopes et de café »…
C’est avec les conseils et l’aide de l’écivain-journaliste Jacques Durand – hélas absent – de l’éditrice que cet ouvrage a vu le jour ; donc à lire, oui à lire pour le style particulier et riche, la sensibilité, la passion… dégagés dans chaque chapitre. On découvre un homme, un professionnel « a los toros », fait de chair et d’esprit, dégageant cet humanisme, valeur de la tauromachie donc de sa force. Michel Bousquet à travers ses questions a mené un débat de très bon niveau. Maxime Ducasse se sentant vite à l’aise, face à beaucoup de visages reconnus, a montré une sincérité riche de passions. Comme la lecture des lignes de sa vie, les paroles concises de ses réponses reflétaient bien l’homme véritable qu’il est, hier dans le callejon, le ruedo… et aujourd’hui face aux aficionados. Marion Mazauric l’éditrice, ancienne Alguazila, épouse d’un picador, à la lecture des notes manuscrites de Maxime, compris immédiatement la valeur, la profondeur, l’exceptionnalité du récit. Un livre que tout aficionado, même au-delà, se doit de lire. Ainsi un autre regard se portera sur ceux qui sont nécessaires à « la Cour des grands ».
En ouverture Marie-Françoise Rouzier prononça ces quelques lignes : « La culture taurine revêt des formes différentes. En effet, la semaine prochaine, la peinture et la sculpture, avec l’exposition « L’Art Taurin à Béziers, de Jean de Label à nos jours » seront à l’honneur. Mais aujourd’hui c’est la littérature et nous sommes extrêmement heureux et honorés de vous recevoir à l’UTB et dans ce Musée Taurin qui fait notre fierté d’aficionados a los toros.
Tous ceux qui écrivent sur la tauromachie sont pour nous une source d’enrichissement et de connaissances sur cet art si complexe qui est celui de toréer et sur le rapport avec les toros. Merci Maxime d’avoir couché sur du papier tout ce que nous, de l’extérieur, ne connaissons pas et que nous ne connaîtrons jamais. Être banderillero, c’est être dans l’ombre pour que le Maestro soit dans la lumière, c’est se dévouer corps et âme à son Torero mais vous Maxime vous aviez, en plus de cette passion qui était votre métier et peut-être sans le savoir, vous aviez aussi le don de l’écriture. Merci d’avoir écrit « La Cour des grands.
Je laisserai à Michel Bousquet le soin de vous présenter plus intimement mais je tenais à vous dire, Maxime, tout le plaisir que l’UTB et moi-même avons à vous recevoir ce soir. Et puis vous avez eu la délicate idée de faire rédiger la préface de votre livre par Jacques Durand. Malheureusement souffrant, il n’a pu se joindre à nous et nous en sommes désolés. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement. Mais je voulais vous dire, car vous ne le savez peut-être pas, que c’est grâce à Jacques Durand qu’une partie de la collection du Musée a été inscrite au patrimoine mobilier de l’Hérault en 2015. En effet, il a apporté ses connaissances et son expertise aux décisions qui ont été prises en ce sens par la Direction Régionale des Affaires Culturelles de l’Hérault et plus particulièrement par Hélène Palouzié. Protéger ce patrimoine était essentiel pour l’Union Taurine Biterroise et grâce à Jacques Durand cela a été fait. Nous l’en remercions bien sincèrement.
L’UTB, le plus ancien club taurin de Béziers a, dans son ADN, cet amour de la culture, de la recherche permanente de ce qui a fait l’histoire taurine en général et bien sûr celle de Béziers. Vous avez vu en visitant le Musée, que nous sommes installés dans un lieu chargé d’histoire. Notre passé taurin est mis en avant au travers de ce Musée.
Avant de terminer, je souhaiterais, si vous me le permettez, lire un poème intitulé « Le Banderillero », d’un auteur dont je tairai le nom aujourd’hui :
Sous l’habit de brocart moulant son corps d’athlète, Seul, au cœur du terrain, s’avance fièrement Le banderillero, qui fait résolument Quelques appels du pied pour attirer la bête.
En labourant le sol de ses sabots rugueux, L’animal indécis se concentre et recule, Puis, les muscles raidis pour l’assaut qu’il calcule, Il charge tout à coup dans un élan fougueux.
Esquivant d’un écart la corne meurtrière, L’agile torero d’un geste spontané Lui plante adroitement ses crocs enrubannés Qui lui font une longue et sanglante crinière.
Le taureau, fustigé par le fer qui le mord, S’ébroue et sur son col dansent les banderilles… Mais l’on voit aussitôt revenir les cuadrilles Qui vont le préparer gravement à la mort.
Mais maintenant, entrons dans la Cour des grands ! »
NB le livre est en vente à Béziers à la librairie des Sources-Clareton rue de la République ou sur le site des éditions « au diable vauvert » 22€
Lors de la Nuit Européenne des Musées, samedi 13 mai, par petits groupes ou seul, pas loin d’une centaine de Biterrois ont découvert à travers la richesse du Musée taurin de Béziers l’univers culturel de la tauromachie… C’était pour la plupart des participants la découverte du monde de la Corrida présenté et expliqué par des membres de l’Union Taurine Biteroise en charge du Musée et de ses collections.
José Gomez, Michel Bousquet, Philippe Gourou, Alain Mailhan et notre présidente
Les conférences organisées par l’Union Taurine Biterroise (UTB) remportent toujours un vif succès. C’était encore le cas vendredi 14 avril au musée taurin de Béziers en recevant deux « mozos de espadas », en français « valet d’épées : le Biterrois Philippe Gourou et le Nîmois Alain Mailhan accompagné de José Gomez banderillero-puntillero, cet homme chargé de donner le « coup de grâce » éventuel au toro tombé au sol après l’estocade du matador. José donna plusieurs explications sur les places des cuadrilla lors du paseo, sa hantise de bien puntiller pour éviter de voir le toro se relever…
La présidente de l’UTB, Marie-Françoise Rouzier en les accueillant chaleureusement : « Juste quelques mots pour vous remercier tous de votre présence. C’est au cours de notre rencontre à Rion des Landes le 5 novembre dernier avec Philippe, que l’idée de cette soirée a germé. Il a fallu du temps pour tout organiser car vous savez bien qu’avec les toreros rien n’est jamais facile… Non je plaisante. Nous voilà réunis ce soir et je les en remercie tous, Philippe Gourou bien sûr, accompagné d’Alain Mailhan, de José Gomez et de Tomas Cerqueira sans lequel il aurait été très compliqué d’organiser cette manifestation. Il est vrai que je cumule pas mal d’inconvénients : je ne suis pas du sérail, je suis une femme et je ne parle pas espagnol, ou si peu… Mais avec de la bonne volonté, on y arrive.
Et on arrive à cette soirée à l’UTB comme on les aime même si nous regrettons qu’un autre club taurin ait organisé à la même heure, le même jour, un autre évènement. C’est dommage pour l’aficion. Vous voyez lorsqu’on n’est pas du sérail, c’est plus dur… Mais vous êtes là, c’est l’essentiel pour l’UTB, pour faire vivre ce Musée Taurin dont la renommée dépasse les frontières de notre ville. Nous avons plusieurs visites importantes programmées dans les prochains mois et notamment par des tours operators de Marseille, de Toulouse, du Gard qui s’intéressent à ce lieu et donc à la tauromachie.
Mais nous sommes ici ce soir pour vous écouter Philippe et Alain nous raconter votre vécu, votre amour du monde taurin, vous qu’on voit près du torero mais jamais en première ligne. Écouter José nous raconter son histoire comme El Andaluz qui vient de nous quitter et auquel nous pensons ce soir disait au sujet de cette fameuse Miurada de 83 et du fameux Mirlito que nous avons au Musée au-dessus « Ce toro de Miura et un Albasserada à Vic furent pour moi les deux adversaires les plus coriaces que j’ai eus à combattre ». Nous voulons tout savoir. Avant de passer la parole à Michel Bousquet, je voudrais que l’on fasse un tonnerre d’applaudissements à nos chefs, Jacques Petitcolin et Daniel Vaudon qui aujourd’hui, sont accompagnés du « grand », à tous points de vue, Jean-Claude Fabre, immense chef du restaurant Léonce à Florensac mais pas que, qui ce soir épaule nos deux compères cuisiniers. Alors Michel c’est à toi mais avant je vous pose ma question : comment devient-on mozo ? Merci à tous. »
Michel Bousquet entama un « dialogue-questions » avec les trois invités sur les rôles et fonctions du mozo de espadas, en français valet d’épées, homme de confiance du matador (ou du novillero) sachant tout faire. José Gomez confirmait leurs propos. Alain Mailhan, pompier, passionné de corridas, grâce à des amis au sein du Mundillo est passé par la fonction d’ayuda (second du valet d’épées) – il fut longtemps celui de Denis Loré. Philippe Gourou, employé à la Ville de Béziers, comme beaucoup de mozos, profite de ses week-end, congés, RTT… depuis 1994 pour accomplir les multiples tâches nécessaires aux toreros avant, pendant et après la corrida. N’oublions pas que dans sa jeunesse il se mesura à des novillos et fût pour l’entrainer très proche d’un jeune garçon Sébastien Castella.
Pour nos deux mozos de espada ayant servi et servant encore les plus grands toreros, et aussi des moindres, il faut pour exercer cette fonction, être polyvalent, patient, exigeant, savoir anticiper et résoudre toutes les situations afin de dégager de tous soucis l’homme qui va jouer sa vie face au toro. Avant comme après la corrida la liste des taches est longue, pour ne pas écrire sans fin, concernant non seulement le matador mais la cuadrilla, ceci avec le concours de l’ayuda.
Avant le paseo : planning, contrats, administration, réservations d’hôtels, d’avions et voitures, trajets… un rôle proche d’un(e) secrétaire de direction ; participer au sorteo, préparer l’habit de lumières, puis habiller le matador, éloigner les admirateurs, préparer et vérifier les capotes, muletas, épées… Des taches accomplies avec la confiance totale du torero se traduisant par l’utilisation de la carte de crédit de celui-ci. Durant la corrida, présent dans le callejon, dans un climat de tension rester serein, attentif pour présenter au lidiador dans l’ordre et au bon moment, capote, muleta, timbale d’eau, épée d’aluminium, puis celle de muerte, éventuellement le verdugo pour le descabello… Et à la fin, tout plier, quitter rapidement le callejon, rejoindre la voiture pour l’hôtel afin d’aider le matador à se déshabiller, nettoyer, laver, éventuellement recoudre les habits, sans oublier capotes et muletas. Puis le Mozo de espadas devient l’administrateur réglant l’hôtel, les restaurants et repartir à nouveau….
De nombreuses anecdotes et souvenirs ont égrené la soirée, les habitudes et besoins de certains, les superstitions des autres ; comment nettoyer et sécher rapidement un habit de lumières, comment se placer dans le callejon… Après les avoir écoutés, l’aficionado peut penser à juste titre, que ces hommes de l’ombre – indispensables pour le torero et sa cuadrilla – mériteraient d’être au paseo… sans eux la corrida n’existerait plus.