un « personnage hors du commun »

Jeudi 22 octobre, le foyer du Théâtre de la ville de Béziers était pour ainsi dire complet pour la conférence de Patrice Sifflet consacrée au Maestro Luis Mazzantini et organisée par l’Union Taurine Biterroise début théorique des Journées taurines de Béziers 2020. Comme le soulignait en ouverture Bernard Mula, au nom de la Fédération de clubs taurins du Biterrois, cette soirée, compte tenu des nouvelles mesures sanitaires dans l’Hérault, sera l’unique de ces journées ; seule la Tienta de machos aux arènes de Béziers samedi 24 octobre sera maintenue.

Marie-Françoise Rouzier présidente de l’Union Taurine ouvrit la soirée proprement dite :  » Je voulais juste vous dire merci pour votre présence qui n’est pas évidente dans les conditions très particulières dans lesquelles nous vivons. Merci à la Ville qui nous apporte, encore une fois son soutien, en mettant à notre disposition ce magnifique théâtre. Merci à son personnel qui facilite toujours notre présence. Merci à la Fédération des Clubs Taurins d’avoir inclus notre soirée dans le programme des Journées Taurines du Biterrois. Ensemble, nous avancerons mieux.
La période est difficile, en raison de cette crise sanitaire qui dure mais aussi en raison des atrocités que vient de subir ce professeur d’histoire qui ne faisait que son travail. Justement, ce soir, d’histoire il va en être question et ce sera à notre manière, un hommage que nous lui rendrons. Cette soirée lui est dédiée.
Je remercie enfin Patrice Sifflet qui va vous présenter ce « personnage hors du commun ». Mais avant de lui passer la parole, réjouissons-nous de la décision de l’Association Ayuda Jeunes Toreros d’avoir choisi pour 2021 le novillero élève de l’École Taurine de Béziers, Christian Parejo. Nous sommes très heureux et très fiers de voir le soutien qui va être ainsi apporté à Christian. Suerte pour la suite
. »

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 Puis Patrice Sifflet durant plus d’une heure nous conta la vie de Don Luis Mazzantini né le 10 octobre 1856, au pays basque espagnol, d’un père italien et d’une mère espagnole. Un homme, comme le soulignait le conférencier, vraiment « personnage hors du commun » : bachelier, secrétaire particulier du chef des Écuries royales du roi d’Espagne, monarchiste et franc-maçon, chef de la gare de Santa Olalla, fait du théâtre, et se tourne vers la tauromachie, surnommé le « señorito loco ». Audacieux avec un courage exceptionnel il s’impose et à 28 ans prend l’alternative le 13 avril 1884 dans les arènes de Séville avec comme parrain le grand Frascuelo.

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Mazzantini, « estoqueur » de 1er ordre foulera le sable de nombreux ruedos notamment de Séville, Madrid, Bilbao… en France, Nîmes, Bayonne, Roubaix entres autres et naturellement Béziers en 1898 et 99. En 1889, les arènes parisiennes de la rue Pergolèse (22 000 places) lui font un triomphe. Il en sera de même en Amérique latine… À La Havana il fréquente de près a grande Sarah Bernhardt séduite en le voyant toréer. Retenons aussi qu’il fût l’initiateur du sorteo et des contrats écrits en matière taurine.

Don Luis se retira des ruedos en 1904. il avait participé à 1022 corridas et tué 2706 taureaux. Il devient ensuite conseiller municipal et député provincial à Madrid, gouverneur civil de Guadalara et d’Avila, puis commissaire de police jusqu’en 1923. Luis Mazzantini meurt à Madrid en avril 1926.

Mazzantini, un personnage hors du commun ?

Indiscutablement, c’est un homme à multiples facettes avec des zones d’ombre et de lumière, agissant dans différentes strates de la société, mundillo taurin et politique, franc-maçonnerie, lanceur de mode, séducteur, grand voyageur devant l’éternel, un cas très rare parmi la confrérie des matadors vous en conviendrez.

Mazzantini à Béziers en 1898

On a évoqué l’ombre et la lumière car sa carrière est difficile à appréhender. Il a été beaucoup critiqué et c’est un euphémisme de dire cela. Critiqué comme matador de toros, critiqué comme dandy, familier des salons, critiqué comme politicien, critiqué comme franc-maçon, on n’en sort plus, même ses biographes n’y échappent pas. Et pourtant, il y a la lumière, puissante, aveuglante même, puisqu’on en parle encore, et n’oublions pas un ami de Béziers et des Biterrois.

Les « Béziers Volley » au Musée Taurin

Dans le cadre des actions menées par l’Union Taurine Biterroise pour favoriser la connaissance de la tradition taurine de Béziers, le Musée Taurin recevait jeudi 24 septembre en fin de soirée, la visite des joueuses du Béziers Volley accompagnées de leur staff.

Benoît d’Abbadie, adjoint délégué à la tauromachie et Gérard Angeli, délégué aux sports, participaient à cette soirée au cours de laquelle les Angels ont découvert le passé taurin de Béziers à travers le Musée, mais aussi l’avenir de la tauromachie puisque Christian Parejo et Floriane, élèves de L’École Taurine de Béziers, ont effectué sous la direction de leur professeur, Tomas Cerqueira, des démonstrations de toreo de salon.

Un cocktail diététique mais néanmoins savoureux concluait cette soirée où la jeunesse était à l’honneur.

JOURNÉES DU PATRIMOINE AU MUSÉE TAURIN DE BÉZIERS

Au musée taurin de Béziers, ce week-end 19 et 20 sept 2020 dans le cadre des Journées du patrimoine des visites étaient organisées et commentées par les membres de l’Union Taurine Biterroise, cela avec les collaborations très participatives et professionnelles des deux personnels d’accueil municipaux.

A cette même occasion, étaient organisées des démonstrations de toreo de salon par les élèves de l’École Taurine Béziers Méditerranée, sous l’œil protecteur d’un de leurs professeurs, le torero Cayetano Ortiz, où nous avons encore une fois pu constater, que la valeur n’attendait pas le nombre des années, petit clin d’œil au benjamin, Gabin !

En conclusion de ces deux journées, une réception eut lieu pour le décrochage de l’exposition « La Feria des Artistes », en leur présence, l’artiste Gérard Sendra en profitant pour faire don à l’UTB d’une de ses œuvres photographiques exposées, « Sébastien Castella ».

A noter une très bonne affluence visiteurs compte tenu des conditions dues à la Covid 19.

L’UNION TAURINE BITERROISE CHEZ LES MARGÉ

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L’Union Taurine Biterroise, par un temps magnifique, organisait une journée au sein de la ganaderia de la famille Margé. Deux vaches étaient offertes en tienta aux élèves de l’École taurine de Béziers-Méditerranée (ETBM).

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Christian Parejo

Sous la direction de leurs deux professeurs : Tomas Cerqueira et Cayetano Ortiz : Christian Parejo et Lenny Martin, rejoint par un des plus jeunes de l’ETBM Luis Torrez, ont montré leur savoir faire, et ceci avec deux vaches difficiles mais intéressantes pour voir la maitrise, le travail des élèves…

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Lenny Martin

Une vache facile est toujours agréable à tienter, mais une difficile permet à l’élève de faire face et de s’adapter aux difficultés et d’analyser son travail…

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Luis Torrez

Aprés cette tienta , les membres de l’UTB ont visité le campo avec commentaires de Vincent Chaptal avant de déjeuner sous les ombrages de la Bâtisse…

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Vincent Chaptal
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CONCHITA CINTRON HONORÉE À BÉZIERS

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Vendredi soir 4 septembre, le foyer des artistes du théâtre de Béziers était plein pour la soirée consacrée à Conchita Cintron la déesse blonde organisée par l’Union Taurine Biterroise et sa présidente Marie-Françoise Rouzier.

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Pierre Nabonne, auteur du livre « Conchita Cintron, l’insoumise » – paru en 2018 aux éditions Gascogne – à partir de photos et de plusieurs videos (montage d’Hugues Bousquet) raconta avec brio la vie et carrière de cette rejoneadora d’Amérique du Sud qui n’hésitait pas à mettre pieds à terre pour combattre les toros. Francis Andreu de l’UTB apportant quelques précisions sur sa présence à Béziers…

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Francis Andreu, Marie Françoise Rouzier et Pierre Nabonne

De 1936 à 1950, cette Torera – cavalière émérite – combattit dans toutes les grandes arènes d’Amérique du Sud, où elle fit 211 corridas et estoqua à pied 401 toros (de 1939 à 1943)

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 En Europe, Séville, Madrid, Nîmes, Béziers, Bayonne, Bordeaux, Arles, Marseille… l’applaudirent pour son courage et son toreo. Conchita fit même deux exhibition de son talent de cavalière au « Vel d’Hiv » de Paris en 1949. Son passage deux fois à Béziers  – 1948 et 1949 – fût un triomphe.

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Béziers le 22 mai 1949

Nîmes la vit en septembre 91 donner l’alternative à Marie Sara. Née au Chili en aout 1922 d’un père portoricain et d’une mère d’origine irlandaise, Conchita Cintron terminera sa vie le 17 février 2009 à Lisbonne.

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