Mercredi
24 mars 14 heures, après Bayonne où elle a perdu son procès contre le
maire, le torero Arlésien Juan Bautista et le directeur des arènes, la
SPA remettait le couvert devant le Tribunal correctionnel de Béziers en
attaquant le torero Sébastien Castella, le maire Robert Ménard et le
directeur des Arènes Robert Margé… pour « sévices graves et actes de
cruauté envers un animal »
À
l’appel de la Fédération des Clubs Taurins du Biterrois (FCTB) plus de
120 aficionadas et aficionados Biterrois, ainsi qu’André Viard,
président de l’Observatoire National des Cultures Taurines, sont venus
apporter leur soutien moral aux trois « accusés ». Démontrant par leur
présence et banderoles qu’il existe aujourd’hui comme hier une Aficion à
Béziers, que cela plaise ou non aux huit anti-taurin présent
brandissant leur haine de la Tauromachie.
Durant l’audience qui durera quatre heures, la SPA invoque que la majorité des Français serait contre les corridas. Pour elle, cela mérite de passer au-dessus de la loi qui autorise les corridas dans le Sud de notre pays et prononcer de lourdes condamnations.
Une longue audience, puisque le président du tribunal correctionnel, peu au fait du monde du Toro de combat posera beaucoup de questions, particulièrement à Robert Margé sur les toros bravos et la corrida. L’avocat Michel Dufranc, par ailleurs maire de la Brède membre de l’Union des Villes Taurines de France, démontra avec brio la tradition tauromachique bien implantée à Béziers respectant la loi autorisant les corridas. Il « accusa » la SPA d’utiliser les prétoires comme tribune de communication à bon compte sachant fort bien qu’un tribunal ne peut changer ou ignorer le Code pénal légalisant en son article L521-1 (§7) les courses de taureaux.
Face à cette procédure engagée par les animalistes de la SPA, Maitre Dufranc demandait que celle -ci – après avoir été déboutée à Bayonne – soit lourdement condamnée notamment pour procédure abusive… Ainsi cette association anti-corrida arrêterait ses procédures contre Dax, Carcassonne, Nîmes… procédures encombrant inutilement les tribunaux correctionnels. Dans son réquisitoire le Procureur de la République soulignait notamment que le tribunal devait juger que la loi est bien respectée à Béziers. Attendons donc avec sérénité le jugement devant être prononcé le 5 mai prochain