ÉDITORIAL – FÉVRIER 2015

ROCA REY

DÉMOCRATIE…

Nous souhaitions enfin évoquer les prémices des corridas et des toreros pour la temporada 2015 mais nous ne pouvons passer sous silence notre désaccord sur la manière regrettable et déplacée avec laquelle les anti-corridas ont été mis en valeur ces dernières semaines dans le biterrois tant :

  • pour l’entrevue accordée à Thierry Hely à la Mairie de Boujan, placée sous le signe de la démocratie. Comment employer ce mot, il est vrai si galvaudé par les temps qui courent, quand on parle des anti-corridas qui ont démontré leur conception violente de leur expression « démocratique » pour laquelle ils ont été condamnés plusieurs fois par les Tribunaux de la République. Je préfère ne pas entrer dans le détail du communiqué de la presse locale qui couvrait « l’évènement ». C’est décevant. Dommage…
  • pour la grande déclaration du même agitateur, reprise par MIDI LIBRE, contre le vidéo clip du chanteur Patrick FIORI tourné dans les arènes de Béziers pour illustrer sa dernière chanson « Choisir ». Cela confirme la facilité des médias à considérer ce comportement comme normal et à donner la parole à ces personnages sans faire le moindre commentaire « qualitatif ». Ce comportement pratiqué par ces exaltés, dangereux pour les libertés artistiques, nous rappelle des époques tristes de notre histoire. Nous approuvons totalement la réaction d’Hugues Bousquet dans « Lo Taure Roge ».
  • pour le comportement déplacé de ces « gens-là » lors de la manifestation organisée sur la place de la Mairie par Robert Menard pour marquer le refus de la barbarie et l’hommage aux victimes des attentats des 7 et 8 janvier. Thierry Hely et ses amis brandissaient dans la foule les copies des dessins de CHARLIE HEBDO contre la corrida. Très opportunistes… Etait-ce le lieu et le moment ?

Revenons à la Tauromachie.
Nous pensons que les derniers changements d’apoderados d’EL JULI et TALAVANTE démontrent que le temps du G10 et du G5 est terminé : beaucoup de paroles et de dégâts et RIEN de positif pour la profession pendant les deux dernières temporadas.
Les empresas, les toreros, les ganaderos (sans oublier les banderilleros et piqueros), ont maintenant tout en main pour faire une démarche constructive afin d’agir, comme nous l’appelions de nos vœux avec Paco AGUADO « Ponganse a trabajar »…
Il ne s’agit pas pour les parties concernées de renoncer à leurs droits mais de mettre à plat la situation, trouver des solutions « fortes » et réalistes qui sauvent la corrida dans la période de plus en plus compliquée que nous connaissons : crise économique, montée en puissance des antis et comportement de certains politiques prêts à oublier l’histoire de tous nos peuples méditerranéens et même sud-américains (Quito, Bogota), pour rechercher des votes. Démocratie pervertie une fois de plus ! Malgré ce, notre attente d’actes des représentants taurins espagnols pour permettre des actions concrètes de défense et pourquoi pas de « relance » de la corrida, a pour le moment été déçue.

Nous avons assisté à Séville à une « gentille » réunion des « anciens et des modernes » sous le chapeau des éleveurs de toros. Nous avons eu droit à des gentils discours, des photos des toreros figuras légendaires présentes pour apporter leur soutien moral. Mais à quoi ? Aucune orientation, aucune décision, aucun projet. Ils sont désolants.
Les observateurs espagnols sérieux font remarquer que pendant ce temps, en France, sous le chapeau de l’UVTF et en collaboration avec l’Observatoire National des Cultures Taurines, il a été décidé de mettre en place et de financer avec l’argent de tous (ganaderos, empresas, villes et même toreros), une organisation de défense et d’action, tant à Bruxelles qu’en France, reliée par les politiques favorables à la défense de notre identité. C’est la vraie Démocratie ! Il faut reconnaître que l’Observatoire, créé après l’appel de Samadet en février 2007, a démontré depuis une efficacité et une constance dont certains pouvaient douter au moment de sa création. Suite à l’Assemblée Générale de l’UVTF, des contacts ont été pris avec les organisations professionnelles espagnoles qui ont été intéressées mais, pour le moment, nous ne voyons pas de concrétisation qui nous confirme que cette dynamique collective indispensable est prête à se mettre en route pour une action efficace.
Certes, nous avons pris connaissance d’une entrevue entre Jose CUTIÑO (empresario de Badajoz, Malaga, Olivenza) et d’une Euro-Député française ( ?) pour faire le point sur les problèmes de l’élevage « bravo » à Bruxelles. Mais pourquoi une initiative individuelle, sans concertation avec les éleveurs, la profession et l’organisation française déjà impliquée ?
Comme d’habitude, les Taurinos Espagnols démontrent leur amateurisme et leurs luttes intestines qui n’ont d’autre objectif que de se partager le gâteau.
Mais heureusement… est arrivé ! Le très important homme d’affaires mexicain, Antonio BAILLERES (deuxième richesse du Mexique) s’est impliqué dans le monde taurin depuis quelques années, tant dans l’élevage du Toro Bravo, par l’achat des meilleures ganaderias nationales, même ZALDUENDO en Espagne en 2014, que dans l’organisation à la tête des grandes Plazas Mexicaines ou de l’apoderamiento : MORANTE et dernièrement TALAVANTE.
Certaines informations sérieuses ont même assuré depuis plusieurs mois qu’il soutenait financièrement des Empresas Espagnoles et Françaises dans leur gestion.

Depuis quelques semaines, un grand évènement de communication était prévu pour annoncer l’implication officielle d’Antonio BAILLERES dans le monde taurin européen. Excellent au premier abord, nous attendions autre chose pour atteindre les objectifs espérés par toute l’aficion. Lors d’une conférence de presse organisée à MADRID, l’ex matador de toros Antonio BARRERA (représentant d’Antonio BAILLERES et de l’Empresa Mexicaine de Tauromachie SA), Simon CASAS et Jose CUTIÑO ont présenté la F.I.T. (Fusion Internationale pour la Tauromachie), un projet empresarial global pour donner de la puissance (potensiar) et défendre la Fiesta Brava. Cette réunion s’est déroulée en présence de quelques personnalités du monde taurin (toreros, ganaderos, apoderados), mais toutes à titre privé. Ils ont indiqué que chaque plaza des Membres de la F.I.T. garderait son indépendance pour mettre en place des initiatives nouvelles de promotion. Nous ne doutons point de l’importance de cette nouvelle entité à tous les stades de la tauromachie mais nous n’attendions pas cette « démonstration » qui ne paraît pas avoir été faite en concertation avec les organismes représentatifs. Certes, nous avons entendu des termes intéressants et même étonnants (passion, amour pour l’art, désintéressement) qui pourraient nous séduire. Mais pour le moment, ce message « trop angélique » ne nous parait pas adapté aux problèmes à résoudre.
Si Antonio BAILLERES et ses associés dans cette démarche arrivent à créer ce mouvement que nous appelons de nos vœux, cela nous démontrera sa puissance et sa force de persuasion. Ojala lo consiga ! Mais, telle qu’elle nous a été présentée, cette initiative ne nous paraît pas répondre aux besoins réels de l’ensemble du système, mais plus à une recherche de « leadership » que d’une volonté d’ACTION constructive Pour « réussir », si telle est leur volonté, cela nécessitera un rapprochement sincère avec les autres parties prenantes pour arriver à des résultats qui retombent sur l’ensemble de la « Planète Toro ».

Nous vous avions promis de parler de Tauromachie.
Le début de temporada sud-américaine a été décevant au niveau du comportement des toros, à part de rares exceptions. Nous avons remarqué El JULI à Manizales, TALAVANTE, LUQUE, PONCE et CASTELLA à Mexico et le jeune mexicain El PAYO qui s’est imposé à ses compagnons de génération : SILVETI, SALDIVAR et même ADAME.
Il faut noter deux changements d’apoderados : Sébastien CASTELLA avec Manuel MARTINEZ ERICE et Manuel ESCRIBANO, qui est à un tournant important de sa carrière, avec l’Empresa de Las Ventas de Madrid : TAURODELTA présidée par Antonio MARTINEZ URANGA et son gérant Jose Luis BLANCO. Dans cette équipe on retrouve aussi le jeune novillero Francisco Jose ESPADA découvert par Cesar JIMENEZ, qui s’est fait remarquer notamment à Arles et Madrid en 2014.
Les cartels des première Ferias s’annoncent tant en ARLES qu’à CASTELLON sans de vraies innovations. Les cartels de SEVILLA devraient permettre de revoir les Figuras à la Maestranza. Jose TOMAS a repris sa préparation sérieusement mais aucune certitude sur sa temporada 2015.

Au moment de conclure, nous apprenons par un communiqué du Club Taurin El Mundillo, que l’Empresa de nos Arènes ne permettra pas à Christian COLL d’organiser le VIème Gala Taurin du Printemps qu’il était arrivé à installer avec ténacité, courage et habileté.
Le différend ne nous paraît pas mériter cette « sanction ». Christian sait que nous n’étions pas toujours d’accord sur certains de ses choix, mais il faut reconnaître qu’il a toujours organisé en indépendance pour soutenir notamment Tomas et Gaëtan avec un succès populaire méritoire et respectable, grâce au soutien d’amis fidèles et son énorme aficion.
Personne n’aura à se glorifier de cette décision. Christian COLL est toujours arrivé, excepté face aux conditions climatiques en 2013, à rentabiliser son organisation et à aider « ses » toreros biterrois qui sont devenus Matadors de Toros, ce dont l’Ecole Taurine Biterroise devrait se réjouir.
Les autres Festivals ou Fiesta Campera organisés dans les arènes de Béziers depuis quinze ans, ne peuvent pas en dire autant. Même la Fiesta Campera des Journées Taurines 2014 a attiré un très faible public malgré la qualité indéniable de l’affiche. Les organisateurs devraient se demander pourquoi, au lieu d’assassiner le travail de Christian COLL.
Seul le Festival organisé par les Clubs Taurins de Béziers en 1992, au profit de l’Institut pour la Recherche sur la Moelle Epinière, a fait beaucoup mieux. Il est vrai que l’Aficion biterroise, non fédérée à l’époque, avait su s’unir pour une fois derrière une noble cause. C’était le résultat d’une démarche « démocratique » sincère et généreuse.

photoLe responsable de rédaction : Francis ANDREU – Edito n° 22 – Février 2015

ÉDITORIAL – JANVIER 2015

ET MAINTENANT QUE…?

68539989Monsieur le Maire de Béziers, en conférence de presse, a confirmé que Robert Margé, apparemment protégé par un bail commercial signé avec les propriétaires, sera organisateur des corridas des arènes de Béziers pendant les six prochaines années.

Nous avions démontré que le système « Couderc-Proprietaires-Margé » avait progressivement lavé de leur substance les corridas, la feria de nos arènes et dégradé surtout leur image auprès des aficionados héraultais, gardois, audois, camarguais, catalans et même parisiens. Certes, la fidélité du « public » biterrois et des touristes qui intègrent parfaitement l’esprit festif de la feria et les corridas, continue à faire de Béziers une arène malgré tout rentable (près de 32 000 spectateurs payants sur 4 corridas en 2014, malgré une baisse annoncée de 8%). Nous avons manifesté notre préférence pour la transparence et l’appel à concurrence d’une Délégation de Service Public (DSP) ou de gestion directe, si efficace chez nos amis Montois et Dacquois. Ces deux systèmes, tant pour l’éthique que pour l’efficacité, nous paraissent les seuls capables de relever le défi : Qualité, Clarté et Défense des Finances Publiques.
Nous ne rentrerons pas dans les détails financiers qui apparaissent dans les communiqués et nous préfèrerons ignorer les commentaires inadaptés de la presse locale. Toutefois, à minima, nous remarquons que les dernières conditions d’exploitation concédées par Raymond C
ouderc à l’organisateur étaient devenues ridiculement faibles alors que le chiffre d’affaires des corridas et les recettes annexes dépassaient les 2 000 000 d’euros pour 4 corridas.

ET MAINTENANT, QU’ALLONS-NOUS FAIRE ?
Les aficionados biterrois vont sagement attendre la traditionnelle annonce des cartels, la présentation des photos de quelques toros, avant d’aller aux arènes pour la Feria… en espérant « ne  pas crever d’ennui ».
Nous attendons quand même que la nouvelle Commission
Taurine Extra Municipale, sans opposition systématique, ne soit pas une seule « chambre d’enregistrement » comme celle qui a fonctionné à Béziers depuis plus de 20 ans et que ses membres défendent la qualité et la spécificité de nos arènes, sans se préoccuper de rechercher leur présence au palco présidentiel. Nous regarderons et constaterons en sachant bien « que nous n’y pouvons rien ».

ET MAINTENANT, QUE VONT-ILS FAIRE ?
La seule information intéressante et inattendue est venue de M. le Maire qui a annoncé que le contrat signé pour 6 ans par les
trois parties prévoit que la ville (si ses finances le lui permettent), se porterait acquéreur des arènes dès 2016. Cela remettrait apparemment en cause le contrat actuel d’exploitation et donnerait à la ville le rôle qu’elle doit jouer dans la gestion d’un édifice public (même en location). Si les propriétaires des grandes arènes privées qui subsistent : Séville, Grenade, Cordoue, Merida, Leon, Almeria…et même Céret, les gèrent à leur guise, ils en assument depuis toujours les risques sans le concours de la collectivité.
Nous sommes plusieurs à avoir incité les différents
maires à se porter acquéreur des arènes, que la ville a entretenues et améliorées depuis plus d’un demi siècle. Nous pouvons attester qu’un projet précis et chiffré a été remis en main propre à Raymond Couderc dans les semaines qui ont suivi sa première élection, avant que n’éclate le conflit avec les propriétaires et Robert Margé. Mal conseillé, il préféra en découdre, avant de s’incliner et « d’aller à Canossa* » devant « les puissances et les intérêts supérieurs »… qui lui imposèrent cet accord qui bloque la dynamique globale des arènes depuis près de 20 ans….
Nous payons actuellement une situation qui impose à la
ville, bien que locataire des arènes, le gestionnaire des corridas. Robert Ménard a compris que pour échapper à cette situation et à ce subterfuge, concocté en 1996, il fallait que la ville devienne propriétaire des arènes pour que la collectivité, qui a investi pour les maintenir en l’état, puisse développer une politique culturelle digne de cet édifice prestigieux, symbole de l’époque moderne de la cité, sans oublier l’animation essentielle de la Feria.
Les arènes pourraient redevenir ce lieu emblématique conçu par un
mécène Biterrois pour animer sa ville et en faire, avec ses amis, une image majeure de notre cité, avant que d’autres générations le négligent. C’est indispensable à la vie culturelle de notre ville et au maintien de nos traditions taurines riches de plus de 150 ans.
«
 Je n’ai vraiment plus rien à faire »… si ce n’est vous souhaiter une bonne année 2015 et… attendre février.

*. L’Empereur Henri IV d’Allemagne qui en 1077 avait voulu déchoir le pape Grégoire VII, dut se rendre au château de Canossa près de Modène, se « coucher » devant le Pape qui l’avait excommunié, pour lui faire allégeance et demander son pardon. Cette expression populaire s’est maintenue depuis plus de 10 siècles.

Le responsable de rédaction : Francis ANDREU Édito n° 21 – Janvier 2015

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ÉDITORIAL – DÉCEMBRE 2014

PONGANSE A TRABAJAR…

Dans ce monde qui nous entoure marqué par les difficultés et les turpitudes en tout genre, nous n’évoquerons aujourd’hui que les problèmes de la planète taurine, chaque jour plus en danger. Nous savons que malheureusement, si les adversaires déclarés arrivent à s’unir un jour, ce sera à nos dépens qu’ils le feront. Il n’y a qu’à examiner les votes des élus politiques européens pour essayer de supprimer les aides à l’élevage du toro bravo, pour voir que certains sont capables de vouloir la fin d’une race animale unique en Europe, pour détruire la corrida qui échappe à leurs critères (s’ils en ont vraiment).

Nous avons suffisamment mis en cause la médiocrité et même la malhonnêteté intellectuelle de certains médias qui désinforment l’aficionado non averti, pour mettre en valeur quand on les rencontre, les écrits ou les déclarations de ceux qui ont le courage de prendre des positions claires face aux « ronds de jambe » des représentants officiels de la tauromachie.  Nous vous avons parlé en juillet, des éditos du catalan Paco March, non conformiste par essence, qui n’utilise pas la langue de bois.

Nous venons de lire le talentueux Paco Aguado, journaliste et vrai aficionado madrilène qui, dans sa chronique du 18 novembre « Desde el barrio » parue sur Al Toro Mexico.com, titre « Ponganse a Trabajar » ! Aguado était attristé de voir comment les représentants des ganaderos espagnols (UCTL) se satisfaisaient à la sortie d’une entrevue informelle avec le nouveau leader socialiste espagnol Pedro Sanchez, au siège du PSOE, qui leur avait déclaré que son parti politique respectait la tauromachie et le droit des gens d’y assister dans les arènes. « Il ne manquerait plus que ça ! Señor Sanchez que l’on ne nous reconnaisse même pas ce droit » écrit outré Paco.

Dernièrement, le même Secrétaire Général Socialiste avait effectivement pris des positions très ambigües sur les cultures taurines. Quand au PSOE, il n’a fait aucun communiqué officiel sur cette « visite ». L’éditorialiste regrette vivement que la délégation des 5 ganaderos soit sortie satisfaite de cette entrevue de pure formalité, pendant laquelle on ne leur laissa même pas faire une photo de groupe avec « l’Amphitryon ». Pour Paco Aguado, ces taurins d’aujourd’hui se satisfont d’une simple Lapalissade d’un jeune politicien pour les tranquilliser sur l’avenir de la tauromachie.
Devant les comportements si conformistes et anodins, il fait appel à toutes les forces vives du toreo (empresas, toreros et ganaderos…) qui perdent leur temps ces jours-ci « en se croisant » dans des pathétiques et apocalyptiques communiqués d’accusations « voilées » concernant notre crise et demandant, sans véritable envie, l’unité des identités du toro, reconnaissant même leur incapacité à affronter la réalité. Aguado demande aux empresas d’arrêter leurs réunions de « pleureuses », leurs conciliabules et leurs fausses alliances. Il s’adresse à toutes les entités taurines pour « sortir à la lumière » sans complexe, pour divulguer notre vérité, pour « défendre notre sincère éthique », pour nous faire respecter face au paganisme qui a converti en dieux les petits chiens pisseurs… ». Nous invitons les « hispanisants «  confirmés à lire l’ensemble du texte, parfois cru, mais plein de richesses et de vérités, même celles qui fâchent. Il n’est pas possible de faire une traduction littérale du texte de Paco.  Mais vous pourriez apprécier cette langue castellana imagée, pleine de nuances, lorsqu’elle est maniée avec tant de talent. S’adressant à nouveau au monde taurin : « Faites honte aux politiques flatteurs des callejons, faites taire la démagogique coleta sans postiche (intraduisible mais très imagée pour les taurins). Il reste peu de temps pour éviter les lamentations éternelles pour avoir perdu notre raison d’être ». Ce texte d’un grand professionnel lettré, résume bien la situation dans laquelle nous sommes.  Ne vous inquiétez pas,  Aguado n’appelle pas à l’insurrection mais, avec fermeté, il en appelle aux responsabilités du monde taurin. « Au lieu de répéter les stéréotypes, il leur revient maintenant de se retrousser les manches, de se mettre en tenue de travail, de se mouiller le cul pour lutter et pour défendre becs et ongles ce patrimoine collectif et international qui leur a tant donné et qu’ils laissent périr… ». Par contre, je ne puis me résoudre à traduire son cri final dans sa langue maternelle si explicite : «Pero háganlo ya. Queda poco tiempo para evitar el lamento eterno por haber perdido nuestra razon de ser. Ponganse a trabajar de una puta vez ! »

P.S : chez nous
Les dernières nouvelles de l’Assemblée Générale de l’U.V.T.F. démontrent la volonté de nos édiles de mettre en place une organisation qui permette de dégager une dynamique collective pour défendre la Corrida au niveau européen. Souhaitons, pour être efficaces, que les organisations professionnelles espagnoles s’y associent et que la ville de Nîmes réintègre l’U.V.T.F. qu’elle n’a quittée que pour des raisons locales.

Le responsable de rédaction : Francis ANDREU – Edito n° 20 – Décembre 2014

ÉDITORIAL – NOVEMBRE 2014

MUERE JOSE MARIA MANZANARES, LA CLASE ABSOLUTA DEL TOREO

Ainsi a titré dans El Mundo du 29 octobre, Zabala de la Serna. José Maria Dolls, que nous connaissons tous sous le nom professionnel de Jose Maria Manzanares (il avait choisi « l’apodo » qu’utilisait son père, Pépé, comme banderillero), est décédé subitement le 28 octobre dans sa finca de Cacéres à l’âge de 61 ans. Jose Maria, né en 1953, fut un torero précoce. Après avoir débuté en novillada sans picador en 1969, il prit une alternative de prestige le 24 juin 1971 dans sa ville d’Alicante, des mains de Luis Miguel Dominguin avec S.M. EL VITI comme témoin, après un passage fulgurant comme novillero « puntero ». Les spécialistes lui attribuent (au total Europe et Amérique), plus de 1 700 paseos de corrida.

La tauromachie de Manzanares se caractérisait par son élégance et son classicisme. Les aficionados pouvaient être divisés dans l’appréciation de ses actuations. Certains lui reprochaient son côté dilettante, alors que ses partisans admiraient la pureté et le temple de sa tauromachie. En fait, même si ses tardes et ses temporadas ont été marquées par un manque de constance, « Jose Mari » était très exigeant dans sa préparation et dans les détails de sa tauromachie, en recherche permanente d’amélioration. Il n’était pas dilettante dans le ruedo, il était « lui » avec ses contradictions entre sa classe et sa maîtrise, mais aussi ses « faiblesses » qui caractérisaient le personnage.

On a pu dire, quand sa faena était excellente et qu’il arrivait à « cuajar » un toro, qu’il s’abandonnait et qu’à ce moment-là, il toréait pour lui-même, paraissant oublier les arènes et le public. Il ne toréait pas pour la galerie, sans artifice pour faire croire et ne se soumettait jamais à la tendance commerciale. Beaucoup l’appellent « torero des toreros » ou « figura de figuras » car Manzanares était certainement le torero le plus admiré par tous ses collègues matadors de toros, mais aussi par les novilleros et les banderilleros. Il faisait l’admiration de toute la profession. Il n’est qu’à se rappeler, le jour de sa despedida, sa sortie en triomphe de la Real Maestranza par un « coup d’état » de ses collègues réunis à Sevilla, porté sur les épaules des figuras qui « forceront » la Porte du Prince pour magnifier sa carrière.

Nous avons de nombreuses anecdotes sur Jose Maria qui démontrent les facettes du personnage, tant dans ses triomphes à Sevilla qui l’adorait, mais aussi à Las Ventas (2 sorties à hombros) malgré les a priori du 7 à son égard : faena inoubliable en 1993. Quelle émotion ! Nous nous rappellerons de cette Corrida des Vendanges de septembre 1994 à Nîmes, face aux Victorino Martin qu’il affrontait avec Rincon et Espartaco. Alors que le public émerveillé par sa maîtrise suivait avec attention sa faena de muleta, d’un seul coup, Jose Maria interrompt la faena et conclut rapidement avec l’épée sous la bronca du public surpris par ce changement inattendu. A ce moment-là, j’ai entendu un taurin historique andalou s’écrier dans le callejon « pero por que ? Lo habia resulto todo ! »(mais pourquoi, il avait tout résolu). Ainsi était Manzanares.

Dans cette triste soirée où nous écrivons ces lignes, apparaissent sur Internet les premières images de la chapelle ardente ouverte dans les arènes d’Alicante et nous pouvons admirer au-dessus du cercueil, la photo du maestro assis dans la Real Maestranza de Ronda, réalisée pour l’affiche de la fameuse Corrida Concours en solitaire de 1988, vêtu de son classique traje «grana y oro » et de son magnifique capote de paseo rouge et or sur l’épaule. « La classe ». Ce jour-là, 16 juillet 1988, avec une chaleur étouffante, il changea de traje après la mort du 3ème toro et revint en costume goyesque, plus léger, pour indulter le fameux « Peleon » de Guardiola. Quel toro ! Quel torero !

Dans notre édito de novembre, nous aurions préféré vous parler plus longuement de la Feria del Pilar de Zaragoza où Simon Casas a réussi son pari de ramener le public dans la Plaza de la Misericordia. On a pu remarquer dans le positif :
– la bonne tarde de Luque, seul contre six, surtout devant l’excellent toro de Bañuelos, confirmant sa bonne temporada 2014 ;
– la confirmation du bon moment de Ponce et surtout de Talavante devant les Juan Pedro Domecq ;
– la grande envie de Juli de bien terminer sa temporada compliquée 2014. Il a même fait un quite par « Lopezina » qu’il ne pratique quasiment plus depuis 10 ans.
Par contre, nous ne pouvons que regretter le faible succès populaire du Gala Taurin organisé dans les arènes de Béziers pour clôturer les Journées Taurines. Pourtant le cartel était intéressant : Bautista, Escribano, Cayetano Ortiz face à 3 toros de Margé et les deux novilleros locaux. Pourtant il faisait beau… *

Le responsable de rédaction : Francis ANDREU – Edito n° 19 – Novembre 2014
* diaporama sur ce gala en cliquant sur http://lotaureroge.canalblog.com/albums/bezuers_19_10_14___grande_fiesta_campera/index.html

ÉDITORIAL – OCTOBRE 2014

COMMUNICATION :
INFORMATION OU DÉSINFORMATION

En avant-propos, nous devons féliciter l’Aficion du Biterrois qui, le jour du derby R.C. Narbonne-ASBH et d’un match de l’équipe locale de rugby à la même heure, a quasiment rempli les arènes de Boujan (34) pour la première corrida de toros organisée dans les arènes de la patrie de Fernand Castelbon de Beauxhostes.

7Ce fut un succès pour M. le Maire et sa municipalité, l’Aficion, sans oublier bien sûr Tomas Cerqueira qui coupa 4 oreilles aux toros de Gallon avec 4 grands coups d’épée, démontrant que l’Aficion locale et les responsables des arènes de Béziers doivent lui faire confiance. Il ne pénalisera pas la taquilla (preuve est faite) et mérite d’être répété dans des conditions honorables dans les arènes de sa ville. Cela démontre que quand l’aficion biterroise veut s’unir, oubliant ses querelles manipulées, pour défendre ses fondamentaux face aux attaques violentes (tant verbales que physiques) des antis, elle n’a rien à craindre. « A l’an que ven » à Boujan.

La temporada européenne se terminera en octobre notamment après la Feria de Zaragoza qui, au gré des changements d’empresas, a connu des fortunes diverses depuis une dizaine d’années. Pourtant, l’empresario aragonais, Arturo Beltran, a su, contre l’immobilisme local, mettre en place en 1988, la première couverture efficace d’un ruedo pour faciliter l’organisation au mois d’octobre, des spectacles taurins dans la Plaza de la Misericordia. Cela permit de donner un nouvel élan à cette Feria qui perdit petit à petit de sa splendeur et de son originalité, même si la tradition de la Jota Aragonesa à l’entrée du 6ème toro dans le ruedo reste vivante.Outre le fait de clôturer les Ferias de plazas de 1ère catégorie, les Fêtes de la Virgen del Pilar de Zaragoza, de l’Espagne et de l’Hispanité, commémorent le 12 octobre, date de la découverte des Amériques par Christophe Colomb en 1492. Malgré la solennité de cette référence, la baisse progressive de l’intérêt de la Feria del Pilar est évidente. Cela pour plusieurs raisons :
– absence des Figuras, certaines ne souhaitant pas remettre en cause leur saison espagnole qui s’achève ;
– les ganaderias les plus prestigieuses préférant garder leurs meilleurs « cuatreños » pour le début de la temporada suivante où ils seront mieux valorisés, tant financièrement que médiatiquement, en l’absence de toreros majeurs.
Les trois dernières ferias ont même connu des résultats si médiocres, tant artistiquement que financièrement, que l’empresa Sorolo, qui a géré en 2012 et 2013, a terminé en conflit grave avec la Diputacìon, propriétaire des arènes.
Dans cette situation conflictuelle difficile, Simon Casas (avec ses associés), s’est porté candidat à la gestion de cette Feria, qui lui a été attribuée. Ils ont proposé une diminution du nombre de corridas et, heureusement, ont obtenu la participation des Figuras : Ponce, Juli, Perera, Talavante, Padilla, Luque (seul face à 6 toros) et les meilleurs rejoneadores pour fêter les 250 ans de la Plaza de Zaragoza. C’est un objectif ambitieux qui permettra, nous l’espérons, de relancer la Feria del Pilar.

Le mois de septembre se caractérise, tant en Espagne qu’en France, par de nombreuses ferias dans les arènes des capitales de province et dans les grandes plazas françaises (hors Mont-de-Marsan et Béziers). Ces nombreux spectacles seraient difficiles à résumer. Ces Ferias n’ont pas changé le « monde » puisque Miguel Angel Perera reste le Torero de la temporada, tant dans sa constance, sa classe, que dans sa sérénité devant les toros qu’il affronte. Malheureusement, Alejandro Talavante qui, après San isidro, nous paraissait susceptible de contrarier sa suprématie, a été écarté des ruedos en août, septembre et… par sa blessure à la main. Certes, Morante reste le « Torero » exceptionnel, comme il a pu l’être à Ronda, malgré parfois son inconstance pour construire des faenas complètes, car sa » toreria » est unique et parce que sa « facilité » artistique au capote est déconcertante. Le Juli, poussé dans ses retranchements après ses « confessions » et la « responsabilisation » de ses collègues figuras (il faut le faire…) dans les démarches du G10 et du G5, a voulu montrer dans certaines ferias, qu’il reste le torero important que nous connaissons.

Nous aurions aimé voir plus d’images de ces faenas (rares sur internet), même si le nombre de rabos coupées à Murcia, Nîmes… ne nous paraît pas essentiel. Nous aurions aimé voir des moments importants qui nous permettraient d’y adhérer totalement. Miguel Angel Perera lui s’y est risqué (aguante).
Nous avons suffisamment « supporté » pendant des mois l’invasion d’une communication qui présentait des manifestations mineures et des déclarations comme des évènements, pour nous étonner de toute absence de visuels importants sur ses derniers succès. Peut-être à Zaragoza. La communication taurine actuelle, sur internet, nous paraît intéressante pour le suivi journalier qu’elle nous apporte. Mais il est dommage qu’elle soit pervertie par des titres orientés qui souvent ne correspondent même pas aux rédactionnels qui suivent. Quand ces médias arrêteront-ils de transformer l’information au profit de celui ou de ceux qui disposent des représentants les plus »puissants » ou les mieux introduits dans ce monde ? « Este saneamiento » devient indispensable si nous voulons insuffler au public l’envie de voir la vraie dimension du toreo. Par principe, même si nous avons des vues différentes, nous respectons les aficionados et leurs conceptions de l’art taurin mais nous pensons qu’une partie de ce public a des difficultés à se retrouver dans la cacophonie du message qu’il reçoit actuellement. Les commentateurs taurins ont toujours été des partisans, parfois virulents, de toreros concurrents pour les premières places de l’escalafon (ex Ernest Hemingway qui soutenait Antonio Ordoñez contre Luis Miguel Dominguin). Certes ces querelles étaient parfois orientées par des intérêts particuliers mais dans sa majorité, la « profession » (ou la « fonction ») gardait une certaine déontologie.
Actuellement, on assiste à une véritable désinformation organisée, d’autant plus que certains « intervenants » portent plusieurs casquettes dans la même profession, si on peut employer ce terme pour certains. Autrefois, les grandes « signatures » représentaient des médias importants dont la tauromachie n’était qu’une partie minime de leur communication : politique, vie locale, culturelle…
Aujourd’hui, certains sites internet spécialisés sont malheureusement impliqués dans la carrière de toreros et donnent une information tronquée… il est vrai parfois non identifiée. Heureusement, certains lecteurs savent faire le tri. Cette désinformation est agaçante et même frustrante parce que nous sommes pris pour des « pigeons ». Ils se trompent. Contrairement à ce qu’ils recherchent, leur comportement dessert tout le monde et la tauromachie en général. Cela n’est pas sérieux car trop « visible ».

Nous avons des adversaires à l’extérieur. C’est en se montrant crédibles que nous les combattrons et surtout que nous les repousserons. Gardons le moral. Ils se rendront peut-être compte de leurs errements.

Nous vous parlerons la prochaine fois des Ferias d’octobre et des changements d’apoderados.

Le responsable de rédaction : Francis ANDREU – Edito n° 18 – Octobre 2014

calicot devant arènesDIMANCHE 19 OCTOBRE

CARTEL JOURNÉES

ÉDITORIAL – SEPTEMBRE 2014

VU D’EN HAUT…

PALCO CULTUR TAURINE

L’Arène de Béziers est séduisante pendant la Feria avec ses gradins bien remplis. De là-haut, vous ressentez le spectacle dans des conditions curieuses : moins de pression, moins de violence et une vision globale et sereine de l’amphithéâtre. Cette sensation est accentuée par le fait que le public des derniers rangs ne semble pas participer activement à ce qui se passe dans le ruedo : il est plus détaché. Mais, ne vous y trompez pas. Il peut tout voir et même tout comprendre. Il a vu que, face à des adversaires insipides comme les Daniel Ruiz, les figuras malgré leur talent, ne pouvaient pas faire naître l’ÉMOTION qui est l’essence même de la Corrida et qui lui donne son authenticité.

Les majestueuses séries droitières « arrachées » par Jose Maria Manzanarès, couronnées de son spectaculaire « recibir », ont créé un instant de magie qui ne peuvent cacher l’ennui général. Le public a ressenti la même impression lors de la deuxième corrida où les toros se sont tous éteints après les piques trompeuses. La sortie triomphale de Sébastien Castella le récompensa pour « l’ensemble de son œuvre » : sa constance, sa volonté, sa maîtrise pour faire briller ses adversaires. La corrida traditionnelle de clôture des Miura n’a pas apporté l’ÉMOTION que l’on attend des mythiques toros de Zahariche, malgré les grands professionnels que sont Bautista, Javier Castaño et sa cuadrilla.
Seule la corrida du samedi, avec 3 matadors de toros beaucoup moins expérimentés, si elle a attiré moins de monde, a apporté l’émotion, tant au public des fauteuils qu’à ceux « d’en haut ».  Escribano avec ses prises de risques dans tous les tercios (malgré ses épées défaillantes), Galvan avec sa persévérance dans l’adversité et Cayetano Ortiz ont affronté, malgré les plus fortes rafales de vent de la Feria), un lot encasté et exigeant (à l’exception du 3ème plus abordable). Ils ont apporté cette sensation tant attendue, culminée par le triomphe de Gaëtan après sa cojida angoissante et sa grande estocade.

Cette Feria s’est terminée sans fait majeur et quittera rapidement notre mémoire, comme celle du public, si elle ne causait pas chez nous quelques inquiétudes pour l’avenir. Nous nous interrogeons sur l’évolution du public de nos arènes. Vous me direz que le taux de remplissage, que nous pouvons effectivement bien apprécier du haut des arènes, est satisfaisant (hormis la corrida du 16 août). La comparaison avec d’autres arènes du sud-est nous est favorable même si l’empresa annonce publiquement une baisse de 8 % de fréquentation en 2014 (à approfondir…).  Est-ce les effets de la crise ? Nous ne le pensons pas quand on lit par ailleurs les résultats et les louanges unanimes des Ferias de Mont-de-Marsan et Dax (lire nos éditos antérieurs et ceux de Semana Grande et Terres Taurines). En fait, à Béziers, nous perdons notre « substance » d’aficion languedocienne et provençale qui « refuse » les programmations des corridas que lui proposent nos arènes depuis quelques années. Heureusement, au niveau de la « Quantité », les efforts importants de la Ville en communication et animations, permettent de maintenir la présence du public festif pour stabiliser la fréquentation aux corridas. Nous ne voyons plus à la Feria de Béziers ces aficionados régionaux « confirmés » qui apportent leur sensibilité, leur expérience et dont les commentaires, si possible élogieux après la corrida, retombent sur notre réputation à l’extérieur. De même, les grands journalistes spécialisés et personnalités sont ailleurs. Ils étaient à Béziers il y a encore près de 15 ans. Si nous interrogeons, nous apprenons qu’ils sont à Dax, à Bilbao. On a même vu cette année des aficionados biterrois à Malaga. Les observateurs avertis connaissent les raisons de cette situation qui pèse sur l’avenir de nos arènes depuis plus de 10 ans.  L’exemple de cette année est frappant.

Nous avons regretté l’absence de toreros importants du moment : Perera, Talavante, Fandiño et… Morante qui, dans des styles différents, « écrasent » la temporada de leur classe et de leur « entrega ». Pourquoi répéter en 2014 trois ganaderias (sur 4) déjà vues en 2012 et 2013 ?  Dans ces conditions, comment intéresser ces aficionados habitués à des Ferias françaises et espagnoles de référence ?  Nous restons dans un standard « tiède » alors que nos arènes disposent de plus de 11 000 places confortables (les meilleures de France en moyenne) et d’un potentiel important de public au mois d’août. Les arènes de Béziers doivent reconquérir leur image en ajoutant la qualité et la diversité des cartels (toros et toreros) aux festivités de la Feria qui montent en puissance depuis 20 ans grâce à la Collectivité.  Il existe des solutions, nous les avons déjà évoquées dans des commentaires antérieurs. Nous laissons aux propriétaires des arènes et à la Municipalité (partie prenante indispensable au débat), la responsabilité de s’entendre afin de mettre en place un système qui pérennise, par la qualité, l’utilisation de ce prestigieux édifice inscrit dans le patrimoine de notre ville et qui sera prépondérant dans une volonté d’amélioration de l’image de Béziers à l’extérieur.

Pour terminer sur des notes d’actualités taurines plus positives :   Saluons l’initiative de la Ville de Boujan sur Libron d’avoir mis en place pour la Fête des Vendanges du dimanche 7 septembre prochain, deux spectacles taurins authentiques :
* Novillada Finale des Ecoles Taurines : 3 novillos de Robert Margé,
* 1ère Corrida de Toros avec la participation de Tomas Cerqueira en solitaire face à 4 toros de Gallon et du jeune Rejoneador Laury Tisseur face à un novillo de Gallon.
Sachons les soutenir comme l’aficion du sud-est et de la Côte d’Azur, malgré les insultes et les menaces des anti, a su se retrouver en remplissant les 10 000 places des arènes de Fréjus fermées à la tauromachie depuis 2006 (ils ont voulu démontrer leur liberté et leur attachement à leurs arènes). Ce fut une première becerrada triomphale avec notamment le jeune biterrois Carlos Olsina.

L’Aficion ne doit pas se contenter de discours ou d’intentions, car elle se conforte uniquement dans les ACTES.

Le responsable de rédaction : Francis ANDREUEdito
n° 17 – Septembre 2014