ÉDITORIAL DÉCEMBRE 2020

C’ÉTAIT LE TEMPS D’AVANT !

L’HISTOIRE D’UNE TRADITION EXCEPTIONNELLE NÉE EN ESPAGNE

J’ai déjà évoqué l’émotion suscitée par la Corrida de Toros auprès d’intellectuels ou chroniqueurs français qui la découvrirent à partir de 1830 dans leurs voyages initiatiques en Espagne. La grandeur de cette vision poignante se révéla à eux et les impressionna malgré la violence extrême qu’elle pouvait dégager. Après les personnages importants de leur temps comme Prosper Mérimée, Théophile Gautier, Alexandre Dumas… sans oublier les prestigieux artistes peintres Gustave Doré, Édouard Manet ou Delacroix, j’ai découvert la description d’Alexis de Valon de la Decima Corrida. Il s’était rendu à Madrid expressément en 1840 pour réaliser cette chronique inouïe par sa passion et ses connaissances : Je m’étais bien attendu à un combat véritable mais j’avais mal deviné et il est impossible de pressentir l’émotion poignante si différente des émotions du théâtre… Plus étonnante que tous les drames de Shakespeare. Quant à Victor Hugo, il fut très marqué dans sa prime jeunesse par Madrid. Il avait accompagné son père général d’Empire qui suivait le roi Joseph Bonaparte désigné par son frère (1808-1813). Hugo put même connaître et assister à ces scènes terribles après les combats entre les révoltés espagnols et les troupes françaises, dignes des gravures sombres et brutales de Goya Les désastres de la Guerre. Il ne pouvait qu’être influencé par ce combat sauvage de l’homme espagnol et du toro sauvage. Pour autant, il ne déclara jamais ouvertement son attirance pour la Corrida où il n’arrivait pas à trouver sa place entre la magnificence du combat et l’extrême violence subie par les chevaux des picadors. Pourtant, la civilisation espagnole inspirera plusieurs de ses œuvres et même la corrida éveilla les échos les plus profonds en lui-même. Toujours aussi habile et brillant, il les exprima souvent au second degré. Le poème La Légende de la Nonne écrit en 1828 sur une inspiration profondément hispanique, est remarquable par son éblouissante virtuosité et par le texte du refrain répété pour clôturer chacune des 24 strophes :
Enfants, voici les bœufs qui passent
Cachez vos rouges tabliers
Le toro et le leurre de la muleta sont présents dans cette image répétitive par les bœufs et les rouges tabliers. Ce n’est pas un hasard si ces vers répétitifs s’ajoutent à la tragique et symbolique fin de la Nonne Doña Padilla del Flor. J’apprécie l’adaptation musicale, fidèle au texte, de ce poème par l’inoubliable chanteur poète sétois Georges Brassens en reprenant neuf strophes dans sa chanson. C’est lui qui m’a fait connaître cette complainte et savourer les vers du Maître de la littérature française du XIXème siècle avec les nuances qui prouvent encore son talent inné.

C’était un temps déraisonnable, Et pourtant ils surent évoluer !
Pour arriver à créer un spectacle authentiquement artistique à partir d’un élément traditionnel imprévisible, il fallut une longue évolution de plusieurs siècles influencés par des évènements politiques majeurs et le génie de personnages hors du commun.

La lecture du livre de Francisco Montes Paquiro, ordonnateur de la corrida de toros (1843), nous explique l’évolution des combats contre le descendant direct de l’auroch et parfois vivre à ses côtés jusqu’à la phase des jeux de combat sauvage qui s’organisèrent progressivement autour de la noblesse espagnole. Elle démontra sa maîtrise et son courage dans des combats épiques avec la lance, montés sur des chevaux sans protection dans cette lutte à mort. Ces combats impressionnants attiraient cette noblesse espagnole malgré le danger mortel pour les cavaliers les plus émérites. Ce spectacle eut un écho important dans les terres méditerranéennes. Au point que les jeunes seigneurs italiens qui disposaient de cirques romains compatibles, voulurent même l’adapter au début du XIVème siècle. Les taureaux affrontés étaient certainement issus de la race rustique Maremana implantée dans la région d’Orbetello en Toscane, zone marécageuse au bord de la mer, appelée la Camargue italienne. De nos jours, il ne reste que quelques centaines de bovins restés proches de leur typicité d’origine avec leurs cornes développées, leur stature et leur force. Devant le manque de pratique des cavaliers à s’adapter à ce combat, les taureaux sortaient souvent vainqueurs. En 1332, dix-neuf seigneurs romains périrent dans leur cirque, entraînant l’interdiction de ces pratiques en Italie.
Les premières interdictions en Espagne viennent d’Isabelle la Catholique (1451-1504) qui, après avoir assisté à un de ces spectacles très populaires, annonça son intention de les supprimer dans tout le royaume. Après de longs conflits avec la noblesse, la reine abandonna et laissa au combat son caractère meurtrier où il fallait de la dextérité mais surtout du courage, de l’énergie et de la fermeté. Ce fut Philippe V, petit-fils de notre Louis XIV, devenu Roi d’Espagne après la guerre de Succession en 1713, qui prenant de l’hostilité pour cette pratique, l’interdit avec l’appui de l’église. Le peuple ne renonça pas à ses traditions séculaires malgré les interdictions.

Ce fut le temps où le peuple ne renonça pas à ses traditions, Le combat changea de caractère avec l’abandon de la noblesse !

Ce sont d’autres personnages qui les remplacèrent dont le fameux Pedro Romero de Ronda qui aurait été le premier à tuer le toro à pied, face à face, d’une seule estocade, sans d’autres défenses que l’épée et le leurre qui deviendra la muleta actuelle. La passion des combats de toros augmente dans la population avec la participation des hommes à pied aidés du picador.

C’était le temps d’un combat très violent, inscrit progressivement dans un fonctionnement codifié par les toreros qui marquèrent cette époque :

Pepe Hillo écrit La Tauromaquia o el arte de torear en 1796, avant d’être tué en 1801 à Madrid par le toro Barbudo. Plus tard, c’est la grande figura du XIXème siècle, Francisco Montes Paquiro qui dans la Tauromaquia Completa, créé dans le détail la corrida moderne en 1836. Ce fut le temps où cette corrida va s’implanter en France à partir de 1850, alors que les espagnols l’introduisirent au Mexique en 1530 et progressivement dans la quasi-totalité de l’Amérique Latine. Ces pays se libérèrent du pouvoir espagnol à partir de 1815 derrière Simon Bolivar, conservant la tradition tauromachique, contrairement à l’argumentaire actuel des néos Bolivariens.
Plusieurs Maestros ont marqué cette époque. Je m’interdis de les citer car il serait injuste d’oublier le rôle que tous ont joué dans l’installation progressive de ce combat transformé. Les historiens de la Tauromachie du XIXème siècle nous ont appris qu’en 120 ans, (1800-1920), plus de 30 personnages exceptionnels ont subi des cornadas mortelles. J’ai choisi ces dates car ces issues fatales ont même touché des figuras historiques de cette époque : Pepe Hillo en 1801 et Joselito en 1920.

Ce fut le temps où la Corrida changea ses fondamentaux avec l’émergence d’un toreo nouveau basé sur l’attente immobile de la charge du toro pour essayer de l’entraîner et même d’enchaîner des passes sans céder de terrain. Lorsque Juan Belmonte apparaît dès 1913 dans le monde taurin, avec cette volonté exceptionnelle et cette technique inattendue, que les toreros, dont le fameux Guerrita vedette de la fin du XIXème, déclarèrent ouvertement que cette tauromachie était impossible. En même temps, Joselito, jeune torero sévillan (frère d’El Gallo), s’est déjà fait remarquer par ses recours privilégiés basés sur sa connaissance prodigieuse du toro et ses qualités physiques et esthétiques qui firent l’admiration de tous. Malgré leur amitié, ils assumèrent leur concurrence, leur competencia. Ils avaient accepté leur saine rivalité que le public recherchait. Contrairement à la prévision de Guerrita, c’est Joselito qui sera tué dans l’arène le 16 mai 1920 par le toro Baïlador, créant une grande stupéfaction tant il paraissait dominer toutes les suertes du toreo, même les banderilles. Ce fut une véritable tragédie nationale.

Certes, le toreo n’était plus celui du siècle antérieur, mais dans les 20 ans qui suivirent, près de 20 matadors décédèrent des suites de cornadas dont les toreros majeurs comme Granero, Manuel Baez Litri, Gitanillo de Triana et Ignacio Sanchez Mejias. Cette période vit naître dans les années 20, le caparaçon pour protéger les chevaux ainsi que l’adoucissement progressif de la pique sur le toro. Juan Belmonte continua de dominer la tauromachie avant de se retirer en 1935. Il avait su approfondir sa technique, sa capacité à toréer si près, liant les passes qu’il savait conclure par des passes de pecho dominatrices, dans son style personnel qu’il fit apprécier aussi avec ses fameux molinetes ou ses demi-véroniques. Il a imposé cette nouvelle tauromachie très exigeante et dangereuse pour les autres qui voulaient le suivre.
Domingo Ortega, torero important des années 30, adopta une technique très personnelle, dominatrice et templée, qui était très goûtée par le public puriste qui appréciait sa sobriété et sa dignité si particulière. Il déclara Il est impossible de toréer ces toros comme Belmonte. Il est vrai que vous avez pu constater que dans les années 20, plusieurs toreros ou novilleros qui ne dominaient pas leur technique comme le torero sévillan de Triana, périrent dans les arènes. Malgré ce, le toreo avait changé définitivement, sans arriver à sa perfection. La Tauromachie du XIXème siècle était terminée.

Après les premiers conflits à partir de 1934, Ce fut le temps de la Guerre Civile (1936-1939) qui brisa la vie de nombreux espagnols des deux bords. Elle porta aussi atteinte à l’intégrité de l’élevage du toro bravo dans ses terres de prédilection, soit par des abattages punitifs ou alimentaires causés par les belligérants, soit par l’abandon des ganaderias dans les zones les plus virulentes. Ce combat fratricide appuyé par des forces étrangères, laissa des traces indélébiles dans le pays. Alors que la deuxième guerre mondiale éclatait en 1939, les corridas reprirent en Espagne. Ce fut l’arrivée de Manolete qui, dès la cessation du conflit armé, va changer la tauromachie. Il prit l’alternative en juillet 1939 à Séville avec les Maestros Chicuelo et Gitanillo de Triana, confirmée rapidement des mains de Martial Lalanda.

Ce fut le temps d’une nouvelle tauromachie !
L’apport de changement amené par Manolete est majeur, considéré comme le fondateur de la tauromachie moderne. Il est vrai qu’après les effets négatifs de la guerre civile, Manolete et ses concurrents vont affronter un toro plus jeune, moins charpenté, que les puristes reprochèrent aux triomphes du cordouan. Sa tauromachie va privilégier la faena de muleta, avec un toreo à la recherche du sitio idéal, du positionnement de son corps par rapport à son adversaire devant lequel le matador ne fera qu’un, en contrôlant et en templant sa charge. Manolete par son physique, son visage, sa personnalité austère et sa mort tragique, est resté LA figura légendaire qui a marqué la corrida jusqu’à nos jours.

Ce fut le temps que les gens de 20 ans ne peuvent pas connaître !
Manolete n’a jamais toréé en France, suite aux conflits armés que connurent nos deux pays taurins voisins de 1936 à 1945 et la fermeture des frontières jusqu’en 1948. Sa mort violente devant le Miura Islero en 1947 ne permit pas à la grande majorité des aficionados français de le voir toréer. Malgré ce, son mythe va marquer fortement les années 50 qui virent revenir à la corrida l’aficion et même le grand public.

Ce fut le temps où des intellectuels, des personnages publics importants, des artistes, à côté de l’aficion, vécurent enfin libres notre tradition sudiste qui leur avait manqué pendant près de 10 ans. Ce fut le temps de Picasso, de Jean Cocteau et de personnages qui, comme leurs ancêtres du XIXème siècle, surent reconnaître le côté exceptionnel de la corrida. N’oublions pas que de 1850 à 1900, l’aficion française dut subir les brimades qui portaient atteintes à leur liberté. Le pouvoir parisien prenait les excuses de la sensiblerie d’une partie de la population pour imposer interdictions et contraintes.

Ce fut le temps de personnages taurins majeurs contemporains de Manolete qui arrivèrent chez nous à partir de 1945 : Luis Miguel Dominguin, Domingo Ortega, Antonio Bienvenida, Antonio Ordoñez, la Déesse blonde Conchita Cintron et les fameux mexicains Fermin Rivera et Carlos Arruza.

Il faut préciser que Manolete était une idole pour les mexicains et particulièrement celui que l’on appelait Le Cyclone de Mexico qui, bien que rival auprès du public, avait une admiration pour lui. Arruza, contrairement à Manolete, était un athlète, torero puissant tant à la muleta qu’aux banderilles et inventeur d’une passe de muleta revenue à la mode de nos jours l’Arrucina. Nous connaissons maintenant cette anecdote qui se déroula à Béziers le 5 octobre 1947 où il alternait avec Fermin Rivera et Parrita. Son mozo d’espada, inquiet du comportement du torero pendant la corrida lui demanda Qu’est-ce que tu as Carlos ? : J’ai rêvé qu’un toro me détruisait comme le Miura a détruit mon frère Manolete. J’ai continué ce rêve en piste. Arruza, très touché, abandonna rapidement le toreo à pied pour devenir un excellent rejoneador et même un acteur de cinéma chez les Yankees.

Ce fut le temps d’une nouvelle génération de toreros éminents qui apparut dans les années 60 et 70 !
Je retiens l’image et le toreo de figuras qui marquèrent cette époque très active : la paire Julio Aparicio et Litri (pères), le duo sévillan Diego Puerta et Paco Camino si différents mais complémentaires, Santiago Martin El Viti, la Majesté historique de Salamanque qui sortit 16 fois en triomphe par la grande porte de Las Ventas, sans oublier Sebastian Paloma Linares, dernier matador de toros à sortir des arènes madrilènes en 1972 en apothéose après avoir coupé le rabo à un toro d’Atanasio.

Les toreros Curro Romero et Rafaël de Paula ont marqué la tauromachie artistique de leur Andalousie. Il serait injuste, malgré les polémiques, d’oublier le torero révolutionnaire Manuel Benitez El Cordobes qui bouleversa toutes les arènes d’Espagne des années 60. Le public apprécie ses excentricités alors que j’ai aimé son toreo de ceinture prodigieux qui était la vraie base de sa tauromachie. Plus tard, se dégageront deux toreros qui ont marqué leur passage dans les ruedos :
– à partir de 1982, Paco Ojeda dont le style se rapprochait le plus de Belmonte par la puissance, l’immobilité et la cercania de son toreo,
– à la fin des années 90, Jose Tomas surprend par son toreo extrême, son temple exceptionnel, sa proximité avec son adversaire, sa classe proche de celle de Manolete avec un impact maximum sur le public. Je peux me risquer à écrire : on en redemande !

Ce fut le temps des Ferias !
Elles surent mêler le festif et les corridas, tant dans les grandes villes taurines, Madrid, Sevilla, Valencia, Pamplona, Bilbao, Murcia, Malaga… que dans les plus modestes. L’exemple le plus frappant est Madrid : 4 corridas par an en 1947, 17 en 1969 et 30 à la San Isidro des années 80. Les arènes françaises surent profiter de l’ambiance qu’engendraient les férias comme à Nîmes, Arles, Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan… La reprise des corridas à la fin des années 60 à Béziers est due à la création de la Feria en 1968 qui généra un mouvement inattendu et une expansion du nombre de corridas. Certaines villes organisent même deux ferias par an. Les aficionados biterrois de cette époque se rappellent encore le mano a mano Paco Camino/Francisco Rivera en 1971 qui vit le triomphe de Paquirri qui devint l’idole de nos arènes et de nos ferias pendant plus de 10 ans. Les Ferias sont devenues essentielles à la tauromachie.

Ce fut le temps des toreros français !
Les courageux et admirables ancêtres Félix Robert (1894) et Pierre Pouly III (1921) avaient déjà pris l’alternative. C’est Robert Pilès qui va donner en 1971 le véritable départ à cette aventure, suivi de Christian Nimeño en 1977 qui torea dans tous les pays de la Planète Toro.
En 2020, ce sont 50 toreros qui ont passé ce cap, avec plus ou moins de succès et de continuité. Cette jeunesse a pu franchir cette nouvelle étape de sa passion grâce aux écoles taurines, aux becerradas et novilladas organisées avec le bétail brave de 40 élevages français.
Béziers peut s’enorgueillir du parcours de Sébastien Castella, un des premiers toreros mondiaux après plus de 20 ans d’alternative. Espérons le revoir prochainement à Béziers, dans de nouvelles fonctions et pourquoi pas officiant à nouveau dans le ruedo. Nous pouvons être fiers du rôle qu’ont décidé de jouer les deux autres jeunes matadors biterrois, Tomas et Gaëtan, en encadrant les élèves de l’école taurine.

Avant de conclure, je voudrais attirer votre attention sur le fait que, malheureusement, les toros ont continué à tuer dans les arènes. Dans les années 80, Francisco Rivera Paquirri, figura pendant 15 ans et le jeune prodige Jose Cubero Yiyo (21 ans) en pleine ascension, Ivan Fandiño (2017) prometteur d’une grande carrière et le jeune Victor Barrio (2016) ont subi des cornadas mortelles. Je ne puis oublier le vétéran mexicain El Pana, torero fantasque et génial qui décéda des suites d’une cojida impressionnante et la grave blessure de Julio Robles dans les arènes de Béziers le 13 août 1990. Heureusement, de nos jours, les chirurgiens les plus compétents et les moyens techniques ont pu sauver plusieurs toreros après des cornadas gravissimes.

Et maintenant ?
Le monde vient de connaître une année démoralisante avec la pandémie, malgré les efforts réalisés par certains organisateurs et les télévisions espagnoles. Nous devrons encore attendre plusieurs mois, même si les mesures sanitaires sont efficaces. Espérons que la vie normale reviendra d’ici la fin 2021, tant pour les familles que pour les activités économiques. Je suis persuadé que dans le monde taurin, le travail et la persévérance des ganaderos vont porter leurs fruits et que la nouvelle génération de toreros est prête à revenir dans les ruedos, avec une volonté et des qualités qui nous surprendront. Les grandes empresas doivent préparer une évolution qui respecte les autres composantes et l’aficion, en jouant sur la qualité et les prix, pour que cette dernière soit prête à revenir aux arènes. Pourtant, je suis inquiet à cause des manœuvres anti-taurines incitées ou approuvées par les Pouvoirs Publics qui cherchent à récupérer des voix. Autant les préoccupations écologistes pour la santé des populations peuvent être positives, autant les motivations de militants surexcités et d’illuminés végans et antispécistes ne sont pas réalistes. En Espagne, les activités de Podemos sont dangereuses. Leur leader ayant déclaré La Tauromaquia no es cultura pour refuser des aides comme aux autres secteurs sinistrés, le Ministre de la Culture le contredit en déclarant La Tauromaquia es Patrimonio Immaterial. Le monde taurin espagnol connaît leur double jeu dans des moments très tendus dans le monde public et politique. Chez nous, la convocation des 150 citoyens désignés par le Gouvernement ( ?) cornaqués par le Directeur de Terra Nova, me fait craindre les motivations du pouvoir. Les 149 propositions et le projet de référendum présentés au Président de la République par ces citoyens indépendants ( ?) exigent de nous tous d’être vigilants derrière les initiatives de l’UVTF et de la Fédération des Sociétés Taurines de France.

Les arènes de Béziers vont connaître une nouvelle organisation présentée par M. le maire. Sa composition est crédible. Le plus important est son fonctionnement. L’empresa devra travailler en relation avec l’aficion et la Commission Taurine. C’est la condition essentielle si nous voulons retrouver nos succès passés en remplissant à nouveau le Plateau de Valras.

Le responsable de rédaction : Francis ANDREU – édito n° 91