ÉDITORIAL – FÉVRIER 2017

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LA FIERTÉ D’UN PEUPLE

drapeau-ecosseLorsque j’écoute le public et les joueurs du XV d’Écosse chanter à Murrayfield leur magnifique hymne emblématique « Flowers of Scotland », je ressens une profonde émotion tant pour sa beauté que pour la FIERTÉ combattante qu’il nous transmet et que les joueurs veulent transmettre à leurs adversaires. Ils rendent hommage aux combattants valeureux de leur histoire contre les ROSBIF (comme ils les appellent aussi) et leur rappeler que s’il fallait, ils pourraient reprendre leur combat s’ils ne les respectent pas.

J’ai eu la chance de connaître les anciens territoires Pictes lors de mes voyages à l’extrême nord de l’Écosse sur les terres du clan Sinclair, motivé par deux passions : quêter avec mon chien d’arrêt derrière les fameuses Grouses, visiter les distilleries pour apprécier leur travail et déguster leurs malt whisky plus ou moins tourbés. Ce ne sont pas nos traditions sudistes mais je les assume. Je garde un souvenir inoubliable de l’immensité de ces terrains exigeants avec les bruyères où l’on croise aussi les hardes de cerfs ou les fameux bovins de race Highland (les Angus et les Galloway préférant les pâturages moins rustiques). C’est sur ces territoires que vivaient les Pictes qui repoussèrent les légions romaines qui durent, pour essayer en vain de se protéger, construire deux murs sur les ordres de l’Empereur Adrien (en 122) et de son fils Antonin (en 142). Plus tard, les Écossais et leurs fameux kilts ont affronté maintes fois les Anglais qu’ils repoussèrent parfois mais qui les châtièrent souvent, sans leur enlever leur fierté et leur liberté de pensée. Lorsque j’entends ce chant émouvant au son de la cornemuse ou même à capella, je me rends compte que malgré tous leurs malheurs guerriers et les trahisons subies pendant des siècles, ils ont su maintenir leur particularisme et leurs différences. Ils les revendiquèrent fièrement par cet hymne créé en 1974 pour l’équipe de rugby écossaise qu’ils chantent avec rage, notamment lorsqu’ils affrontent la sélection anglaise. Il ne s’agit en aucune manière de ma part de remettre en cause notre unité nationale dans le cadre Européen que nos prédécesseurs ont créé après les guerres abominables supportées par les peuples européens, particulièrement au XXème siècle. Ne vous inquiétez pas, nous n’allons pas vers des soulèvements du Sud et encore moins revenir au Catharisme. Tout simplement, nous devons confirmer et le faire savoir que nous défendons notre identité, comme auraient chanté nos amis Écossais à qui je demande d’excuser mes très légères adaptations du texte de la 3ème strophe de Flowers of Scotland :

Désormais ces temps sont du passé
Et dans le passé, ils doivent demeurer
Mais nous pourrons encore nous lever
Et redevenir cette Nation
Qui s’est dressée contre eux
Les « antis » et leur armée
Et les renvoyer chez eux
Pour qu’ils y réfléchissent à deux fois

Fermez les yeux et imaginez ce chant majestueux qui monte dans vos cœurs. Ce n’est que dans la FIERTÉ du monde de nos Anciens, qui doit évoluer certes mais ne doit pas être trahi, que nous nous sauverons.

J’ai suffisamment affirmé que nous devons nous défendre dans la légalité et les institutions de la République créées pour défendre les citoyens, pour que l’on ne puisse m’accuser d’agitateur extrémiste. Ces dernières années en France, c’est cette démarche qui nous a protégés car la démocratie et l’État étaient présents. Mais attention, les derniers évènements démontrent qu’ils vont mettre en marche leurs bataillons de mercenaires, appuyés par l’artillerie des médias les plus hypocrites motivés par l’argent de la pensée unique financée par le système (suivez mon regard). Je préfèrerais qu’ils avouent ce qu’ils sont et qui les financent : les nouveaux lobbies motivés par la disparition des différences afin de pouvoir faire passer sur la masse leurs messages promotionnels, quels qu’ils soient. Quand nous voyons à Barcelone les refus de Balaña d’étudier les offres de reprise des corridas après le vote du Tribunal Constitutionnel, on voit bien la cupidité des nantis catalans. Après leurs débuts professionnels comme récupérateurs, ces gens-là ont su faire une partie de leur fortune après 1947 à la Monumental qu’ils ont investie dans les Cines y Teatros et dans la Warner España. Ils trahissent les Catalans aficionados qui les ont enrichis. « Indignes de la fortune que vous avez gagnée en utilisant les fémorales des toreros et l’illusion des gens » – indignos de la fortuna que habeis ganado exprimiendo las femorales de los toreros y las ilusiones de la gente – (Salvador Boix, apoderado de Jose Tomas). N’oubliez pas que c’est souvent la cupidité de certains chefs de Clans Écossais, peuple pauvre dans un pays austère, achetés par les puissants rois d’Angleterre, qui a entrainé la perte de plusieurs batailles historiques des Scots. Soyez lucides, l’appât du gain est trop souvent supérieur à la défense des libertés. Chers amis ne vous laissez pas tromper par ceux qui nous inondent de messages lénifiants, utilisant des exemples trompeurs pour faire passer leur véritable communication (ex : les pratiques parfois critiquables de certains abattoirs) et comparer nos traditions à de la boucherie. Cela ne concerne pas que la corrida mais toute notre civilisation. Serions-nous des sauvages sanguinaires ? Je pense que si l’on regarde l’Histoire de France, nous pouvons en rire…Au moment où des élections importantes se présentent à notre porte, faisons savoir aux candidats qu’ils sont là pour défendre les citoyens et, si nécessaire, leurs traditions et leur liberté qui ne représentent aucun danger pour la démocratie et pour la nation. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Quand j’entends ou je lis des affirmations sur le danger que représente, pour la santé psychologique de jeunes enfants, d’assister à la corrida, je leur réponds que Jack l’Éventreur, Landru, Hitler, Polpot, Dutroux, Jeffrey Dalmer (le tueur cannibale du Wisconsin), Javid Iqbal Mughal (l’indien tueur à l’acide) etc. n’avaient jamais assisté à une corrida dans leur jeunesse. J’affirme être un homme LIBRE, attaché à sa culture, ouvert au monde qui nous entoure, mais pas à tout et surtout pas au prix d’abandonner mes racines. Les médias complices devraient rougir de l’indécence malhonnête avec laquelle ils nous abreuvent journellement de cette pensée mensongère, sans la limiter à sa plus simple expression ou la négliger. Car cela ne mérite que ça. Démontrons comme nos amis Gascons, Aquitains et Pyrénéens, que nous défendrons ce que nous sommes. Ils doivent tenir compte de nous. Les sirènes bien pensantes ne servent en vérité qu’à endormir nos défenses par des argumentaires déplacés qui ne peuvent être entendus que par des esprits conditionnés par une propagande mensongère. Elle mélange la sensiblerie de certains et les philosophies animalistes bien rodées. Pour ne pas prêter le flanc à la critique, je demande instamment aux empresas et organisateurs, de se montrer dignes du caractère particulier de la corrida, même dans des arènes dites inférieures.

Récemment, le Maestro Rafael de Paula a dit : « Les corridas sont des évènements, parler de spectacle c’est les présenter comme une chose ordinaire ». Je trouve cela très juste de la part du torero gitan. Las corridas son un acontecimiento, eso de espectaculo es chabacano.

C’est une nuance que certains peuvent considérer comme mineure. Pourtant elle répond parfaitement aux interrogations critiques de nos adversaires et que parfois nous-mêmes pouvons avoir sur la corrida de toros. C’est un long combat qui nous attend mais restons persuadés que seule notre FIERTÉ nous permettra de résister aux courants bien pensants et aux extrémistes, associés contre nature, avec la puissance intéressée de la Finance. Il est vrai que ce n’est pas la première fois.

Le responsable de rédaction : Francis ANDREU – édito n° 46 – Février 2017

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