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HISTOIRE et DICTIONNAIRE

Un livre mis à jour, que tout aficionado doit posséder.
La réédition de l’ouvrage de référence sur la tauromachie. Pour tout savoir sur son évolution, le déroulement de la corrida, des règles à la signification des costumes ou des différentes phases de combat.

ÉDITORIAL – JUILLET 2014

MAESTROS D’ANTAN ! REVENEZ… ILS SONT DEVENUS FOUS ET…

 Notre appel, s’il peut paraître volontairement provocateur et extravagant, est pourtant très sérieux. Il s’adresse au symbole des toreros historiques « les commandeurs » qui ont marqué ce combat parfois titanesque, et même cet art, depuis plus de 200 ans, sans oublier ceux qui, de nos jours, montrent encore leur « señorio en la calle » après avoir fait notre admiration dans le ruedo. Nous rêvons peut-être en espérant qu’une illumination frappera les meneurs de la nouvelle tendance, comme celle de Saint-Paul sur le chemin de Damas. Nous espérons qu’ils comprendront alors que leur comportement est néfaste pour l’avenir de la tauromachie. Nous craignons que pour eux, trop d’enjeux financiers soient en cause pour qu’ils se laissent convaincre, car ils n’analysent la situation qu’à courte vue. Ernest Hemingway derivative « Bullfighting is not a sport. It was never supposed to be, it is a Tragedy ». Le grand reporter-écrivain américain ne recherchait pas cette tragédie (ami de grands toreros de l’époque) mais il l’a vécue.
La corrida doit certes s’humaniser, comme elle le fit avec l’apparition du Peto des chevaux, avec l’amélioration permanente des services de secours, de la vraie bravoure des toros par la difficile sélection. Mais la corrida ne doit pas être dénaturée, sinon elle disparaîtra d’elle-même, de l’intérieur. Notre appel, notre « cri » spontané vient du fait que certains intervenants de ce monde taurin et non les moindres, nous paraissent avoir perdu tous leurs repères qui marquaient cette admirable « profession », ce mystérieux microcosme.  Le terme « hombria » (au sens figuré : honradez, decencia), nous paraît le mieux adapté pour caractériser le comportement que les toreros doivent avoir et ont, tant dans le ruedo que « en la calle » (cela concerne aussi les empresas).

Deux évènements viennent de nous démontrer malheureusement que « chez ces gens-là », il n’existe plus de limite dans leur comportement mercantiliste et qu’ils sont en train de perdre toutes les racines et le « sublime » du combat de l’homme et du toro.

Le 24 juin, nous apprenions avec tristesse, la mort à Barcelone, suite à un cancer, de Luis Maria GIBERT, Président de la Fédéracion de Entidades Taurinas de Cataluña. Cet homme a lutté de toutes ses forces, sans craindre l’opprobre et la haine que son initiative de lancer l’Initiative Législative Populaire demandant la protection de la « Fiesta de los Toros » en Espagne, déclencherait dans les milieux politico-anti-taurins, particulièrement en Catalogne. Il a entrepris, avec ses amis, une démarche longue et délicate pour recueillir les 500 000 signatures nécessaires et lancer ce processus démocratique permettant après discussions et négociations, que le Congreso de los Diputados soit amené à étudier et à prendre position sur trois points principaux :

  • la Tauromachie fait partie du patrimoine historique et commun de tous les Espagnols ;
  • sa préservation est de la compétence de tous les Pouvoirs Publics ;
  • les dits Pouvoirs Publics sont responsables du maintien et de la défense du caractère culturel, historique et traditionnel de la Tauromachie qui protège, tant les « acteurs » directs, que toutes les expressions artistiques touchant à la Tauromachie.

Certes, comme tout texte légal, il restera imparfait aux yeux de certains et il n’aboutira peut-être pas à la motivation initiale de Luis Maria GIBERT : le retour de la corrida dans les arènes catalanes, mais il apporte une obligation aux responsables politiques vis-à-vis de la corrida. Cette loi fut adoptée, en grande pompe médiatique, avec la présence ce jour-là des figuras du moment en barrera, dans les tribunes des « Cortes », et des représentants des grandes Empresas avec des déclarations dithyrambiques se réjouissant de ce succès. Cette tristesse devant le décès de cet homme, encore jeune, qui s’est dévoué à cette noble et difficile tâche, est d’autant plus douloureuse, que comme le faisait remarquer l’éditorialiste non conformiste Paco MARCH « Comment se peut-il qu’à l’exception d’un seul (Serafin MARIN), aucun matador de toros, pourtant si actif sur Twitter, n’ait envoyé ses condoléances à la mort de Luis Maria ». Un aficionado catalan lui répondit par internet, avec rage et humour : « parce qu’ils supposaient qu’il n’y aurait ni photo, ni glamour, pour s’habiller d’habit de gala ». Ces remarques concernent aussi les organisations professionnelles et les Empresas. En effet, nous n’avons eu aucune déclaration publique et officielle du monde taurin hors quelques lignes sur certains sites taurins, comme un « service minimum ». Oui ce n’est plus de la tristesse, c’est à nouveau de la colère qui est suscitée devant ce comportement qui nous indigne. Quand nous écrivions ces lignes, nous écoutions les larmes aux yeux, le fameux paso doble taurin « Puerta Grande » composé par l’épouse de L.M. GIBERT, Emilia CHECA, que ces figuras ont souvent écouté pour magnifier leur comportement dans le ruedo ou pour accompagner leurs sorties triomphales.

Si nous venons de parler de colère, nous allons maintenant aborder à nouveau le « ridicule » que suscite en nous la dernière initiative des membres principaux du G5. Le monde taurin au pouvoir base tout sur le marketing et la communication. Il invente les prétextes les plus divers et insolites, profitant du fait qu’il a la mainmise sur le toreo et sur les sites de communication spécialisés, pour nous inonder de ses messages d’une grande banalité, sensés améliorer son image. Un grand Torero des années 80 qui faisait lui-même sa communication avec le public dans et hors les ruedos, affrontant souvent des ganaderias exigeantes, déclarait récemment en privé : « Antes se hablada de cojones y cruzarse en el piton contrario, ahora es todo communicacion y marketing ».
Cette remarque, spontanée, est venue tout naturellement d’un torero qui a tout gagné en se jouant la vie dans le ruedo tout en gardant son sourire légendaire…

Vous connaissez la dernière ? Le 27 septembre prochain, dans le « PALACIO DE VISTALEGRE » à Madrid, se déroulera le grand évènement « The Maestros ». Les 3 figuras, MORANTE, EL JULI et TALAVANTE affronteront 6 toros (à préciser). Ce spectacle sera accompagné musicalement par le Grand Orchestre Symphonique de la Communauté Autonome de Madrid. Cet évènement a été annoncé en grande pompe au Musée Reina Sofia de Madrid lors d’une conférence de presse dirigée par Paola DOMINGUIN, fille de Luis Miguel et Lucia BOSE et filleule de Pablo PICASSO (excusez du peu). Cela ne vous rappelle rien :
– le titre choisi : Pourquoi pas « The Masters »,
– le lieu retenu : Palacio de VISTALEGRE : ce n’est plus une Plaza de Toros,
– les références artistiques : Musée Reina Sofia et Orchestre Symphonique.
Señores por favor :  tout le monde n’est pas Juan BELMONTE, Ignacio SANCHEZ MEJIAS ou Luis Miguel DOMINGUIN pour s’inviter (ou s’immiscer) dans le monde des intellectuels que ces toreros ont côtoyé. Nous ne contesterons pas à MORANTE, EL JULI et TALAVANTE le qualificatif de « Maestros » qu’ils ont acquis dans le ruedo, mais leurs initiatives ne sont pas destinées à relancer la corrida vers un nouveau public mais à s’autoproclamer pour faire parler d’eux, alors qu’ils disposent des qualités évidentes pour le faire autrement. Après leur immixtion « hostile » dans le fonctionnement de la Real Maestranza, ils veulent en fait tout simplement tout maitriser : les cartels, les toros, les finances… Attendons-nous à d’autres initiatives et craignons qu’ils entraînent la corrida dans une impasse où nous assisterons à des guerres intestines en quête de pouvoir, alors que nous avons besoin d’unité et de sincérité. Le 1er semestre 2014 a déjà enregistré 15 corridas de moins en Espagne dans les arènes de 2ème et 3ème catégorie, alors que 2013 était déjà catastrophique.
Nous ne doutons pas de la capacité de ces 3 figuras à triompher dans la Plaza de Vistalegre ce jour-là, mais nous pensons que leurs conseillers en communication sont à côté de la plaque dans cette stratégie ou peut-être nous cachent-ils d’autres objectifs pour l’avenir.

Notre conclusion sera à la fois joyeuse et triste. La Feria d’ISTRES est devenue une manifestation taurine référence dans le Sud-Est, grâce à la qualité de ses cartels qui remplissent les arènes du Palio et au travail de fond effectué pendant plusieurs mois auprès des aficionados. Cette année, nous avons apprécié dans leur diversité, les tauromachies d’Enrique PONCE, Juan BAUTISTA, Manuel ESCRIBANO et JOSELITO bien sûr. De plus, nous sommes particulièrement heureux de l’alternative de CAYETANO ORTIZ des mains de JOSELITO, accompagné de MORANTE comme témoin. Cartel ô combien prestigieux. La sortie en triomphe de Gaëtan dans ces arènes combes, restera dans sa mémoire et nous réjouit. JOSELITO nous a fait régaler dans sa tauromachie très personnelle que nous avons retrouvée avec nostalgie. Il a bien précisé que sa présence était exceptionnelle et qu’il n’était pas question qu’il revienne dans le circuit. Nous pensons que, très lucide, il a raison.  Malgré tous ces points positifs, nous sommes particulièrement consternés par la présentation des armures des toros de Domingo HERNANDEZ-GARCIGRANDE le 15 juin. Ne gâchez pas tant d’efforts, cela méritait mieux !!!

Le responsable de rédaction : Francis ANDREU – Edito n° 15 – Juillet 2014

ÉDITORIAL BIS JUIN 2014

PERERA CONFIRME…

La fin de SAN ISIDRO a confirmé l’impressionnante domination de Miguel Angel Perera sur ses collègues (G5 et autres). Nous l’attendions après son succès devant les Victoriano del Rio où il nous avait démontré que l’évolution attendue dans sa tauromachie était en marche et que le torero d’époque que nous espérions était enfin arrivé, moyennant de légères améliorations pour effacer certaines « facilités » qu’il s’accorde pour réussir ses impressionnantes « ligazon ». Mais ne sont-elles pas indispensables ?

La corrida d’Adolfo Martin était un pari, une étape difficile car ces toros ne correspondant pas à ceux auxquels Miguel Angel est habitué pour accomplir sa brillante tauromachie. Il arrive à nous laisser « pantois » tant il affiche sérénité, majesté, temple, sans paraître s’émouvoir. Seuls les surdoués sont capables de cela. La corrida d’Adolfo a été plutôt décevante dans son ensemble. Le public de Madrid et certains aficionados, même téléspectateurs, ont été injustes devant les difficultés rencontrées par Antonio Ferrera et Diego Urdiales, toreros confirmés, devant de tels adversaires. Ils doivent comprendre qu’il est parfois impossible de lier les passes et qu’il est nécessaire pour le toro de se repositionner pour toréer « uno a uno », surtout si l’exécution de la passe (derechazo ou naturelle) est parfaite comme ce fut le cas pour Diego Urdiales. Et pourtant il est vrai aussi que Perera, lui, les a convaincus. Après une lidia intelligente et pleine de maestria devant son 1er fuyard, il est même arrivé à terminer sa faena par des naturelles valeureuses qui méritaient l’ovation qui la clôtura. Devant le beau 6ème, il a démontré rapidement sa confiance et sa volonté de triompher en brindant le toro au public avant d’attaquer sa faena vers le centre. Face à un tel adversaire, il eut l’intelligence de la construire crescendo en prenant le temps de maitriser l’Adolfo Martin avant de lui donner une dimension impressionnante de domination dans des naturelles insoupçonnées au départ et de conclure par une grande estocade (2 oreilles). Oui, le « nouveau Perera » est arrivé et si tout continue sur ce rythme, il sera difficile à suivre. Son succès à Nîmes le démontre, même si les Présidences nîmoises n’ont pas su faire la différence dans les attributions de trophées. Il est vrai, qu’en plus de la qualité, la médiatisation envahissante que nous subissons, aveugle complètement une trop grande partie du public (surtout quand les arènes sont pleines).

 Pour revenir à la San Isidro, nous devons signaler l’oreille coupée par le maestro de Madrid, Uceda Leal à un bon Fuente Ymbro, après une faena sobre conclue par le magnifique coup d’épée qu’il maitrise parfaitement. De même, El Juli conclut une faena très maitrisée au 1er toro d’Alcurrucen, dans une corrida inégale dans tous les sens du terme, par une bonne estocade qui lui valut une oreille, contestée par le Tendido 7. Par contre, nous avons apprécié le lot de toros du Puerto de San Lorenzo dans le type de ses origines Lisando Sanchez, igualado à la perfection dans sa présentation. Nous avons vu trois grands toros : le 2ème d’El Cid permettait un succès dont le torero de Salteras a tant besoin. Depuis quelque temps nous ne le reconnaissons plus : sans confiance, toreo forcé malgré quelques étincelles. Cela lui coûte beaucoup et il ne retrouve pas sa sérénité. Le jeune Luque, mieux coloqué que son compatriote sévillan, est arrivé à faire deux faenas intéressantes, crescendo, car ses adversaires du Puerto, même s’ils ont terminé comme de grands toros avec une embestida de classe, demandaient au début de la maitrise pour dominer leur charge brave mais désordonnée. Je ne suis pas sûr que les deux oreilles un peu généreuses (1+1) de Daniel lui soient profitables pour le déroulement de sa carrière, comme pouvaient le croire certains. L’histoire de la San Isidro et de Las Ventas est pleine d’exemples de certains toreros pour lesquels les sorties à hombros ont eu un effet éphémère dans leur carrière. Ce ne sera pas le cas de Miguel Angel Perera.

La Feria 2014 se terminait par les deux ganaderias « toristes » historiques de près d’un siècle. Nous gardons un sentiment mêlé de sympathie et d’admiration pour elles, car tout aficionado a un jour vécu grâce à ces toros des moments importants qui restent gravés dans notre mémoire. Ces deux corridas nous ont laissé un sentiment bizarre dû à l’incompréhension entre le public (aficionados… ?) et les toreros. Victorino Martin a proposé, pour passer le reconocimiento de Madrid, un lot de toros d’une présentation très forte mais sans la finesse de structure que les toros descendants du Marquis d’Albaserrada, réinventés par Victorino, avaient dans les années 89-90 à leur époque de légende. Ce lot de toros s’est montré quasi intoréable, selon les critères modernes de la corrida. Seul le 1er d’Uceda Leal a laissé au torero quelques possibilités d’exécuter une série telle que le public est habitué à voir de nos jours. Les autres, selon nos critères, n’offraient aucune possibilité si ce n’est un « macheteo » et une faena des « années 20 » que très peu de public actuel est capable d’apprécier car pour la plupart, ils ne l’ont jamais vu (excepté dans des vieilles pellicules de médiathèque), ni envisagé. La sortie des trois toreros, connus par leurs références de courage et de pouvoir sur les toros (Leal, Ferrera et Aguilar), sous les huées, sifflets et quolibets d’un public soi-disant connaisseur, nous laisse une grande tristesse pour ces combattants, d’autant que les arrastres avaient été fortement applaudies. Ce sentiment de colère est accentué par les réactions de Victorino Martin (fils) que nous estimons comme un « Monsieur » et un grand professionnel. Il répondait aux journalistes après la corrida en ces termes « Le public est mon client et le public est sorti content. Ces toros sont les mêmes que ceux qui ont permis à mon père de s’élever dans sa gloire ». Nous regrettons de vous dire, cher Victorino, que vos paroles sont motivées par votre besoin commercial et votre marketing car les toros qui ont fait la gloire de Victorino sont autres et en particulier :

  • – les 6 toros de la fameuse corrida du siècle du 1er juin 1982 à Madrid : Ruiz MIGUEL, PALOMAR et ESPLA (6 oreilles)
  • – le légendaire VELADOR, 1er toro indulté à Madrid le 19 juillet 1982
  • – les 6 toros du 16 septembre 1984 à Madrid : 5 oreilles pour RUIZ MIGUEL, Tomas CAMPUZANO et Victor MENDES.

Ce sont ces toros qui vous ont mis dans la gloire et dans l’histoire de la tauromachie. Depuis 10 ans, Victorino est à la recherche de ces fameux toros à « la tête de souris » qui ont fait la gloire du Marquis d’Albasserada, résultat du croisement des Saltillo et des Santa Coloma, avec une pointe d’Ibarra avant de devenir les historiques VIctorino Martin. Nous savons que c’est un grand ganadero aficionado qui reconstruit sans cesse son élevage et nous souhaitons d’autant plus son succès que ses toros sont indispensables à notre aficion. Nous lui souhaitons de réussir et nous conservons à la famille notre sympathie et notre considération. Certes, Victorino Martin Andres de Galapagar a toujours été un ganadero protagoniste mais là, nous pensons que « se han pasado », surtout après le comportement injuste du public vis-à-vis des toreros. Plus de discrétion eut été de mise car certains auraient pu lui répondre que ses toros de la San Isidro 2014 étaient des alimañas (bêtes nuisibles).

La famille Miura qui revenait à Madrid en fermant le cycle Isidril a envoyé une corrida sérieuse dans le style de la maison. Exigeants, mais dont plusieurs exemplaires permettaient un combat intéressant, encore fallait-il le voir ? Il faut distinguer le 1er de CASTAÑO qui démontra toutes les qualités de bravoure dans les deux premiers tiers et même confirma dans les premières séries à la muleta, mais Javier n’est pas arrivé à conclure sa faena comme il l’aurait fait dans d’autres temps. Le 2ème de RAFAELILLO aurait pu permettre un succès du Murciano qui, confiant, l’avait brindé au public. Le 3ème toro de Miura correspondait au torero catalan Serafin MARIN qui torée très peu et n’avait que cette opportunité. Après un mauvais 1er tiers, les banderilles avec deux excellentes paires de Curro ROBLES, ont permis de découvrir ce toro. Serafin se rend compte que le Miura « embestit » avec classe dans la muleta et instrumente une faena de qualité adaptée aux vertus de son adversaire. Malheureusement le public n’a rien compris car les passes du torero catalan ne correspondent pas à leurs critères du combat d’un Miura. Cette incompréhension de la bravoure et de l’adaptation de la faena au comportement du toro, en instrumentant les passes fondamentales avec qualité, est vraiment décevante.

La corrida est devenue, même à Madrid, un produit de consommation qui doit s’adapter au goût du public qui ne comprend pas que le « spectacle » ne corresponde pas à son goût et surtout aux « standards » qu’il est venu voir. Il est vrai que la corrida et les toreros sont pris dans un flot de communication dont nous abreuvent la plupart des médias qui nous « cache » les fondamentaux.

 Quant à nos Ferias françaises, elles ont été fidèles à leur image :

Vic avait préparé une Feria à un niveau élevé de présentation revenant à son époque de gloire. Malheureusement les toros de Pages Mailhan se sont « détruits » dans les corrales et une des corridas a donc été tronquée. En ce qui concerne les toreros, nous avons remarqué Manuel ESCRIBANO dans son mano a mano avec FERRERA devant le bon Adolfo MARTIN qu’il a torée et banderillé parfaitement par rapport aux qualités et limites de son adversaire. La surprise, pour les non avertis, a été PEREZ MOTA, torero andalou mal connu. Il a exprimé des qualités techniques et mêmes artistiques devant un très bon Cebada Gago qui fut distingué par une vuelta al ruedo. Félicitations aux Vicois qui ont su lui faire une place dans leurs cartels. Dans le triomphe fait à Alberto LAMELAS par le public de Vic, il faut noter que ce jeune torero a accepté un combat qu’il savait inégal dès le départ, que le toro manso et dangereux ne lui laisserait pas faire une passe, en restant « quieto ». Il s’est lancé dans ce combat avec le cœur et a réalisé une faena de « jadis » que la présidence n’a pas valorisée suffisamment en ne lui accordant que la première oreille du public. Dans son cas, le public Vicois doit être félicité pour avoir rendu acte à ce jeune torero valeureux, « mort de faim », inconnu de la majorité, en l’accompagnant debout dans sa vuelta et dans sa sortie des arènes. Pour autant, il n’a pas eu raison de ne pas « reconnaître » CASTAÑO et ROBLEÑO alors que les toros de Dolorès AGUIRRE ont eu un comportement de mansos parfois dangereux. Le public ne doit pas oublier que les toreros sont des hommes à qui on a le droit d’exiger mais aussi qu’on doit respecter lorsque le combat est impossible, surtout sur des critères modernes. Nous avons pu voir à Vic que des toreros méritants au possible comme FERRERA et surtout Alberto AGUILAR, sont sortis très affectés de l’incompréhension du public de Madrid après la corrida de Victorino. Leur comportement à Vic s’en est ressenti. Si le public torista veut voir les corridas et les toros qu’il aime, il doit aussi respecter les toreros qui les affrontent. C’est la seule solution si on veut maintenir ce « genre » car malheureusement, hors de Madrid, Pamplona, quelques arènes spécialisées comme Céret, Vic et certaines arènes du sud-ouest de la France, le grand public n’est pas perceptif à cette corrida.

La Feria de Nîmes s’est caractérisée en premier lieu par un bon résultat économique avec des entrées satisfaisantes malgré des cartels un peu déséquilibrés au début et 4 pleins pour terminer la Feria avec les figuras. Il faut noter que Perera a confirmé son état de grâce devant des Victoriano del Rio décevants. Face à de tels adversaires, tout parait facile pour lui et il est obligé d’apporter la vibration tout seul avec une facilité déconcertante (2 oreilles). Juan DEL ALAMO face à la corrida de Fuente Ymbro plutôt incommode, a démontré qu’il est vraiment dans un grand moment avec un engagement de tous les instants pour arracher 2 oreilles. BAUTISTA est sorti par la Porte des Consuls en apportant toute son application dans une corrida mixte, devant 4 toros de Zalduendo qui ne correspondent certainement pas à sa tauromachie qui a besoin d’un toro plus présent. Ne va-t-il pas exceptionnellement toréer les Miura de Béziers en mano a mano, avant de toréer en Arles 6 toros de diverses ganaderias pour la Feria du Riz ? Il torée assez peu en Espagne cette année mais se maintient avec ses qualités fondamentales, tant en France qu’aux Amériques. Le triomphateur numérique est sans aucun doute El JULI avec 3 oreilles devant les bons Garcigrande, après avoir donné l’alternative au jeune Valencian ROMAN qui a coupé 2 oreilles. JULI a démontré devant cet élevage qu’il connait parfaitement, sa grande maitrise avec un triomphe important, même si 2 oreilles après 2 pinchazos à son deuxième paraissent excessives dans une arène comme Nîmes, mais cela n’enlève rien sur le fond de sa faena. Il est dommage que Sébastien CASTELLA ait rencontré des adversaires compliqués devant lesquels il a fait le maximum mais laissant le public un peu froid. Ce public auquel nous ne comprenons plus rien, qui n’analyse plus rien et réagit parfois violemment par rapport à ce qu’il est venu voir. Ce fut le cas le lundi de clôture où, irrité avec raison par un lot invalide avec 2 toros imprésentables de Miura, le public a reporté son courroux sur El JULI qu’il a désigné responsable de cet échec : 3 mouchoirs verts pour les Miura il est vrai. Pour confirmer son alternative, ESCRIBANO a fait une bonne faena à un sobrero de Garcigrande. Complet dans les 3 tercios, il méritait sans problème une oreille qu’un Président, protagoniste bien connu, lui refusa malgré la demande majoritaire du public. La corrida-spectacle du dimanche matin a vu triompher MANZANARES devant une bonne petite corrida de Juan Pedro Domecq, tout autant pour sa plastique, profitant au mieux de l’embestida des Juan Pedro que par ses estocades impressionnantes. PONCE a démontré son bon moment mais n’a coupé qu’une oreille alors que FINITO a profité de ce cartel et de ces toros pour nous rappeler qu’il « aurait du être » un grand torero artiste si sa volonté avait accompagné ses talents.  Cette feria a eu un grand succès populaire et même artistique mais cette fin catastrophique et certaines dérives nous laissent un peu sur notre faim et nous interrogent.

 Pour conclure ces mois de mai et juin si importants dans toute temporada taurine, nous en appelons à la lucidité des aficionados, sans oublier les responsables du système : toreros, empresas et presse spécialisée. Il est indispensable que les fondamentaux de l’art taurin soient respectés car ils sont la base de notre aficion. En contrepartie, le public ne doit pas se laisser aveugler, ni par le clinquant des spectacles « clés en main » où il avale béatement les messages médiatiques des communicants, ni par l’amour exacerbé du toro « torista » qui lui fait oublier le respect indispensable des toreros. Il en va de la survie des deux bases de notre passion, le toro bravo (avec toutes les complexités que cela sous-entend) et l’admiration de ces hommes artistes ou combattants qui vont l’affronter, faisant fi parfois de tout instinct de conservation.

 Responsable de rédaction : Francis ANDREU – Edito n° 14 – Juin bis 2014

ÉDITORIAL JUIN 2014

BONJOUR TRISTESSE…

Ce vers de Paul Eluard extrait de son poème « A peine défigurée » fut repris par Françoise Sagan dans le titre de son livre culte en 1953. Ce poème parle de la Tristesse avec tendresse et presque avec amour au point que le poète conclut dans le dernier vers « Tristesse beau visage ». Même si je n’adhère pas béatement à tout son parcours (notamment en politique), je dois reconnaître que cet homme avait une vision très optimiste ou idyllique de la vie et qu’il s’est toujours battu avec persévérance, dans l’espoir que l’amour pouvait tout résoudre, tout autant que sa dévotion pour la Liberté « je suis né pour te nommer Liberté ».  Il est vrai qu’il a vécu 14 ans très proche de Gala qui fut sa première muse avant de le quitter pour Salvador Dali. Quel destin pour cette petite émigrée russe comme sa compatriote Elsa qui inspira l’admiration et la passion d’Aragon…
Non, nous ne pouvons pas avoir une vision aussi idéaliste que Paul Eluard. Notre tristesse face à l’évolution du monde, le taurin qui nous concerne ici, entraîne plutôt de la colère que de la tendresse. Nous aussi nous aimons le monde qui nous entoure mais cette tristesse n’est pas dominée par la naïveté et l’aveuglement qui ont marqué la vie et l’œuvre d’Eluard, célèbre adepte du dadaïsme. Certes, nous sommes encore capables de nous enthousiasmer pour des comportements humains, des actes de la vie et pourquoi pas des faits taurins, mais le plus souvent, devant la tristesse que certains nous inspirent, notre réaction de colère l’emporte sauf si, comme Eluard, notre tristesse nous rappelle un être cher.
Si nous nous limitons à la tauromachie, nous sommes obligés de constater la grande tristesse que, dans l’actualité, nous inspire la majorité des toros lidiés à la San Isidro mais aussi la colère, devant le choix des représentants au campo de l’empresa et des toreros. On ne peut pas confondre de bonne foi les kilos, la taille, la longueur des cornes avec le trapio suivant l’encaste d’origine.

Quelle tristesse devant le comportement et l’allure de la plupart des lots de toros de la San Isidro 2014 alors que nous parlons d’élevages qui se sont faits connaître par leur caste et leur noblesse : Valdefresno, Escolar Gil, el Ventorillo, Montecillo, Montalvo… certes, les Victoriano del Rio de David Galan le jour de sa confirmation, auraient du permettre au fils de José Antonio de marquer ce jour en coupant une oreille, mais Ponce et Castella ne pouvaient pas triompher même si Enrique, merveilleusement reçu par le public pour sa présumée despedida fit le maximum pour être digne de leur estime. Certes, Perera a affronté brillamment son premier toro du second lot de Don Victoriano qui lui a permis un triomphe important en coupant 2 oreilles. Mais nous n’avons pas retrouvé le lot homogène de 2013 d’un trapio correspondant à la fois aux exigences de Madrid et aux « hechuras » permettant d’embestir. Tout simplement peut-être que Don Victoriano n’avait pas deux lots pour Madrid à cette date de l’année. De même, la ganaderia de Montalvo triomphatrice à Salamanca en 2013 et excellente au mois de mai à Séville, n’avait pas de lot pour Madrid cette année alors qu’ils sont répétés à Salamanca en septembre et annoncés à Dax… Dans le même lot, on a vu un toro qui aurait eu 6 ans en juillet et un toro qui avait près de 100 kg de moins qui ne correspondait pas au trapio de Madrid.

Mais ne vous trompez pas : ces techniciens du campo connaissent leur métier mais il est difficile de faire coïncider les « besoins » de l’empresa, les critères des vétérinaires de Madrid et les intérêts des toreros surtout quand ce sont des figuras. La corrida d’El Pilar présentée à Madrid le 29 mai n’avait aucune ressemblance avec ses origines Aldeanueva : toros grands mais fins et armés. Comment peut-on voir ce jour-là un toro d’El Pilar de plus de 600 kg, très « pauvre » au niveau des armures, lourd mais efflanqué de l’arrière train avec lequel il ne peut « pousser » cette masse dans son embestida ?  Ce n’est pas un toro de cet encaste avec le vrai trapio de Madrid.  Nous sommes tous sortis avec une très grande tristesse de cette corrida ennuyeuse, pourtant Talavante voulait… Le lot de Baltasar Iban était tout autant « fuera de tipo » par rapport aux historiques toros de Don Baltasar du Cortijo Wellington, connus par leur charge agressive, leur mobilité qui ont permis à plusieurs toreros de triompher à Madrid quand on les maintient dans le trapio de cet encaste unique : Cruce de Contreras et de Domecq.

A ce jour, seule la corrida de Parladé a démontré, soit la qualité de noblesse et longueur de charge dont le jeune Angel Teruel n’a profité que partiellement, soit la bravoure et la caste qui ont obligé Fandiño à un combat intense, dominateur mais aussi relâché par moment qui lui a permis de couper une oreille à chacun de ses adversaires. Et pourtant ce sont des purs Domecq. Comme quoi… Ces toros ont complètement dominé El Cid qui a démontré que malheureusement, il n’était plus à même d’affronter la caste et les difficultés qui en découlent (tant devant les Parladé que devant leurs frères Juan Pedro Domecq).
De même, Angel Teruel devant les deux Parladé les moins exigeants, s’est montré fade et ennuyeux comme lors de sa première corrida de San Isidro devant les Martin Lorca.  » Quelle tristesse ! Quelle colère devant ce gâchis !   »
Quant aux toreros, nous resterons dans le positif et nous mettrons en exergue la régularité du jeune Salmantino Juan del Alamo qui dans cette San Isidro a confirmé sa remarquable constance en coupant la cinquième oreille pour ses 5 paseos de matador de toros à Las Ventas. Juan est un torero qui ajoute à une technique éprouvée, une entrega et une conception sincère de la tauromachie, très croisé avec le toro qui apporte à son toreo une émotion saine qui porte sur le public tout en dominant son adversaire. Si Juan (de son vrai prénom Jonathan) arrive à corriger son point faible à l’épée, les sorties triomphales ne devraient pas tarder même à Madrid.

Le grand triomphateur de San Isidro 2014 est pour le moment Perera. Nous notions au moins d’octobre dernier, dans les éléments positifs de la temporada 2013, la « montée en puissance de Perera dont les qualités techniques et la maîtrise devant le toro sont impressionnantes, même si sa tauromachie manque d’âme et de sentimiento ». Devant les Victoriano del Rio, nous avons noté avec plaisir que son toreo avait gagné en émotion artistique et que le public adhérait parfaitement à cette recherche, appuyée certainement par Fernando Cepeda son apoderado. Certains disent, tout en reconnaissant son indéniable succès, qu’il doit encore faire évoluer sa technique basée en particulier sur le retrait de sa jambe de sortie. Cela lui permet certes de lier à la perfection ses séries avec la muleta mais limite son rayonnement comparé à la profondeur du toreo du maestro de Sanlucar (Paco Ojeda) qui inspire avec évidence sa tauromachie. Son actuation fut excellente, surtout devant son premier toro, mais nous sommes plusieurs à penser qu’il peut encore aller plus loin, non dans la sincérité et la maîtrise mais dans l’émotion et ne pas se limiter à son aguante prodigieux et à sa capacité à lier ses passes sans « s’émouvoir » (sin inmendarse). S’il évolue dans ce sens, un jour avec la maturité, il atteindra une plénitude digne des grandes figuras de l’histoire. De toute façon, ce fut un résultat très positif : 3 oreilles le 23 mai.
Quant à Fandiño, il a obtenu son objectif : sortir par la grande porte de Las Ventas devant les toros de Parladé. Son actuation très méritoire devant la caste de ses deux adversaires et face au vent à Madrid ce jour-là, lui permis de couper une oreille à chacun. Pour assurer son triomphe, Fandiño choisit d’exécuter une estocade très spectaculaire, sans muleta, en se jetant entre les cornes de son 2ème toro au prix d’une voltereta impressionnante. D’autres l’avaient fait avant lui il y a des décennies, mais ce n’est pas moins méritoire. Fandiño est un torero méritant, poderoso, qu’il vaut mieux voir toréer qu’écouter dans des entrevistas grandiloquentes et lassantes, surtout quand elles se répètent. Il est vrai que par les temps qui courent, cela devient une mode chez certains toreros et même novilleros. Cela alimente notre Tristesse.
Nous sommes vraiment tristes (désolés) pour Talavante car il méritait mieux. Il a démontré, outre sa disposition habituelle, une telle pureté, une « naturalité » dans son toreo surtout face à son toro de Montalvo, alors que ce jour-là la médiocrité des adversaires et le vent mettaient ses prestigieux compagnons de cartel en échec. D’un seul coup, dès ses intentions et exécutions à la cape, tout parut lumineux, templé, inspiré, tout en restant dans une simplicité que nous n’avions pas l’habitude de lui connaître. Nous aurions voulu le voir arriver au paroxysme de cette tauromachie, admirable à nos yeux. Malheureusement, les conditions difficiles dues aux rafales de vent et son échec à l’épée, l’ont limité à un grand succès d’estime. Mais s’il continue sur le même chemin, le triomphe et la faena importante vont arriver. C’est obligatoire. Le torero de Badajoz a franchi un nouveau cap depuis sa collaboration avec le maestro Curro Vazquez et nous espérons vous en reparler dans le détail dans notre édito à la fin de San Isidro.

Tristesse aussi devant les blessures des toreros qui ont marqué le début de San Isidro.
Le 20 mai, tarde tristement historique, la corrida du Ventorillo s’arrêta après la mort du 2ème toro faute de combattant : David Mora gravement blessé à puerta gayola, Antonio Nazaré dans l’impossibilité de continuer après une rupture de ligaments d’un genou, Jimenez Fortes attrapé 3 fois par les deux Ventorillo se vit interdire par le corps médical l’autorisation de continuer alors que, poussé par son courage et son pundonor, il voulait revenir en piste, malgré ses cornadas, pour toréer les 4 restants. Inconscience peut-être mais ô combien valeureuse. N’en faut-il pas pour faire ce « métier » ? Si l’on ajoute les blessures d’Ureña et d’Abellan le même jour devant les Montecillo, nous pouvons penser que les deux élevages concernés, issus de la même origine, ont développé beaucoup de « genio » ces derniers temps, même si les toreros ont souvent leur part de responsabilité dans les cornadas. Dire que ces ganaderias étaient il y a 10 ans demandées par les figuras !

Malgré tout, nous nous réjouissons du très méritoire retour de Miguel Abellan après 2 ans d’arrêt volontaire. Torero de caractère, Miguel revient avec l’ambition de nous montrer que ses qualités sont intactes. Il commença sa carrière avec succès très jeune et resta longtemps en haut de l’escalafon. Nous sommes très heureux qu’il ait pu couper une oreille devant les compliqués Montecillo malgré une voltereta impressionnante. Nous espérons que les conséquences de ses ennuis au niveau d’un rein, suite à une ancienne blessure, ne l’arrêteront pas trop longtemps. Son envie de revenir au premier niveau est évidente et appuyé par une empresa puissante, nous pensons que tout lui est permis.

De même, réjouissons-nous du retour d’Alberto Aguilar qui a mis plusieurs mois à récupérer d’une cornada au mollet en Amérique du Sud. Il vient de réapparaître avec succès en coupant une oreille le 1er juin devant les Montealto.

Comme vous le voyez, notre aficion est toujours présente, malgré notre tristesse causée par beaucoup de désillusion venant de notre propre camp, alors que nos adversaires déclarés utilisent tous les subterfuges pour nous détruire avec la complicité passive et parfois active des « bien pensants ». Nous voulons même continuer à positiver autour de faits, parfois mineurs pour certains, parce qu’ils ne sont peut-être pas assez médiatiques.

Nous reviendrons à la mi-juin, à la fin de San Isidro, pour conclure après une dernière semaine aux cartels prestigieux : toros et toreros. Peut-être nous rendra-t-elle notre alegria. Toutefois, nous préférons rester lucides car, en cas d’échecs ou de nouvelles turpitudes, notre tristesse serait encore plus profonde. Nous évoquerons bien entendu les deux grandes ferias françaises de Pentecôte qui le méritent car elles ont bercé notre aficion naissante. Nos amis Nîmois et Vicois nous en voudraient de les oublier.

Le responsable de rédaction : Francis ANDREU
Édito n° 13 – Juin 2014